- English
- Français
Publié le 11 décembre dans i24News
Selon plus d'une quinzaine de documents officiels des services secrets internes de l'époque (SISDE) déclassifiés, les services de renseignement italiens disposaient d'informations précises sur l'attaque prévue contre la synagogue mais le gouvernement n'a pas tenté de la déjouer, la police aurait même réduit la sécurité à proximité.
Ces allégations sont connues depuis 2008, lorsque l'ancien Premier ministre et président italien Francesco Cossiga avait affirmé auprès du quotidien israélien Yediot Aharonot que l'Italie avait "vendu ses Juifs" et signé un accord qui laissait les "mains libres" aux groupes terroristes palestiniens pour opérer contre les Juifs et des cibles israéliennes en Italie, tout en préservant les intérêts italiens.
Le 9 octobre 1982, un commando de cinq hommes ouvrait le feu sur la foule et lançait deux grenades à la sortie de la synagogue de Rome, tuant un enfant de deux ans et blessant une trentaine de personnes.
Selon les documents révélés vendredi, le SISDE avait envoyé plusieurs avertissements au gouvernement selon lesquels le groupe Abu Nidal prévoyait de mener une attaque pendant la période des fêtes juives et était susceptible de frapper des lieux de culte, l'ambassade israélienne étant hautement protégée.
L'accord avec les Palestiniens avait été signé dès 1973 par le Premier ministre Aldo Moro avec l'OLP, alors dirigée par Yasser Arafat, et le Front populaire de libération de la Palestine (FPLP), qui avaient promis de ne pas mener d'attentats terroristes sur le sol italien en échange du soutien politique aux Palestiniens.
Les premiers documents indiquant l'existence d'un tel accord avaient été découverts lors de l'enquête menée sur le meurtre d'Aldo Moro, retrouvé le 9 mai 1978 criblé de balles à l'arrière d'une voiture dans le centre historique de Rome.