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Publié le 12 janvier dans Le Point
Invité sur le plateau de CNews, mercredi 12 janvier, Gérald Darmanin a fait savoir qu’il avait fait procéder à la fermeture d’une mosquée de Cannes (Alpes-Maritimes). Selon le ministre de l’Intérieur, plusieurs « propos antisémites » y auraient été tenus, ainsi qu’un soutien explicite à des associations dissoutes, le Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF) et BarakaCity, pour leurs liens avec la nébuleuse islamiste.
Ces deux associations, a rappelé Gérald Darmanin, ont été liquidées dans la foulée de l’attentat de Conflans-Sainte-Honorine, qui avait été marqué par la décapitation de Samuel Paty. Ce dernier a également précisé s’être entretenu avec David Lisnard, le maire de Cannes, avant de procéder à la fermeture.
Par ailleurs, le ministre a indiqué que, sur les « plus de 2 500 lieux de culte musulmans », on comptait « 70 lieux de culte radicalisés ». Selon le ministère de l’Intérieur, la France compte 2 623 mosquées et salles de prière musulmanes. Sur ce total, « 21 lieux de culte sont actuellement fermés, du fait de prescriptions administratives, d’une décision judiciaire, d’une reprise de bail, de travaux ou d’une fermeture administrative », selon des chiffres datant de fin décembre.
Cinq faisaient « l’objet d’une instruction » en vue d’une possible fermeture, dont celle de Cannes. Fin décembre, la justice a confirmé la fermeture de la mosquée de Beauvais pour des prêches d’un imam faisant notamment l’apologie du djihad armé. La préfète de l’Oise avait ordonné quelques jours auparavant la fermeture sous 48 heures de cette mosquée – accueillant quelque 400 fidèles – que le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, avait accusée à la mi-décembre d’attaquer le « modèle républicain et la France ».
Fin octobre, c’est la mosquée d’Allonnes, près du Mans, accueillant environ 300 fidèles, qui a été fermée pour six mois sur décision préfectorale, car soupçonnée de légitimer le djihad armé ou le terrorisme lors de ses prêches.
De multiples signalements (source : France 3)
La mairie de Cannes précise dans un communiqué que : "Cette décision intervient après un travail minutieux de recherches des services de l’Etat et de multiples signalements effectués directement par la municipalité de Cannes depuis 2015".
Le directeur général des services de la ville nous indique qu'une grande partie de ces signalements concerne des publications sur les réseaux sociaux, notamment sur le compte Facebook de l'ancien recteur.
Le communiqué de presse ajoute : "Nous savons que l’immense majorité des musulmans qui fréquentent cette mosquée très ancienne ne partagent pas sa dérive ; certains nous avaient d’ailleurs alertés."
La préfecture confirme les informations de la mairie de Cannes et du ministre de l'Intérieur et ajoute que la mosquée : "multiplie les propos haineux envers la France, ses institutions et ses lois d’une part, tient des propos incitant à la haine envers les homosexuels ou transsexuels d’autre part et enfin fait montre d’une haine antisémite explicite".
Selon la préfecture, "des comportements ambigus ont été entretenus avec des individus appartenant à la mouvance islamiste radicale et acquis aux thèses pro djihadistes".