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Publié le 8 juillet dans La Dépêche
Cet ouvrage a été composé à 4 mains ?
Oui, nous avons réuni "Enfants juifs à Lectoure" (2010) et "Vichy et la jeunesse dans le Gers" (2013), mais en ajoutant de nombreuses nouvelles informations. Parmi celles-ci, la persécution économique des Juifs à travers l’aryanisation de leurs biens. Cette procédure a concerné beaucoup d’entreprises textile, mais aussi des maisons d’armagnac, des bois… Quelques-uns ont été rachetés par des Gersois, mais en dépit des efforts des autorités de Vichy, près de la moitié n’a pas trouvé preneur ! On y trouve aussi également un mémorial des victimes, par tranche d’âge, les lieux d’origine, les liens familiaux…
Vous retracez aussi la localisation des familles dans le Gers.
On découvre de nouveaux regroupements, méconnus. Avant 1939, beaucoup refluaient de l’Est, craignant les représailles nazies. Pendant la guerre, il y avait près de 1 500 Juifs, essentiellement à Auch, mais l’administration les a fait partir, vers Fleurance, Montestruc, mais aussi Lectoure et Mauvezin. Le livre analyse aussi des implantations à la campagne, comme celle de Pujaudran, où les réfugiés se préparaient à partir pour la Palestine.
Pourquoi poursuivre ce travail sur cette question ?
Il y a l’intérêt pour la recherche, mais c’est aussi une question d’humanisme. Il y a une nécessité de rétablir la dignité de ces personnes dans l’Histoire. 175 Juifs ont péri dans le Gers. Depuis un concours de la Résistance en 2000, alors que nous étions enseignants à Lectoure, cela ne nous a pas quittés.
Présences juives dans le Gers (1939-1945) 23 €.