Lu dans la presse
|
Publié le 14 Octobre 2021

France - Un supporteur niçois condamné à un an avec sursis après un salut nazi

Le supporter niçois auteur d'un salut nazi lors de Nice-Marseille en août a été condamné à un an de prison avec sursis mercredi soir.

Publié le 13 octobre dans Le Figaro

Un supporteur niçois, filmé en train d'effectuer un salut nazi fin août lors du match face à l'Olympique de Marseille, a été condamné mercredi soir à un an de prison avec sursis et trois ans d'interdiction de stade.

Il a été condamné par le tribunal correctionnel de Nice pour «apologie de crime contre l'humanité» et «incitation à la haine raciale».

La peine est inférieure aux réquisitions de la procureure qui avait réclamé neuf mois de prison ferme, avec une détention à domicile sous bracelet électronique et une interdiction de stade de cinq ans.

Ce commercial de 31 ans, qui avait déjà été condamné à trois mois de prison avec sursis pour violences aggravées, avait été filmé à la mi-temps en train de mimer une kippa et de faire le salut nazi en direction des supporteurs marseillais, avant même les incidents qui avaient entraîné l'arrêt de la rencontre. La vidéo avait été postée sur les réseaux sociaux.

«C'est une sanction qui est adaptée», a réagi son avocat Me Mathurin Lauze : «l'emprisonnement ferme qui était requis était à mon sens une peine beaucoup trop lourde par rapport à la personnalité et par rapport aux faits».

Pour la procureure, «les faits sont intolérables. Le nazisme c'est l'extermination de 6 millions de juifs». Pour Me David Rebibou, avocat du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif), «il a entendu stigmatiser la communauté juive par le geste du bras tendu, c'est une glorification du régime nazi».

Le supporteur a lui reconnu «une provocation abjecte» assurant qu'il ne voulait pas «viser une personne de confession juive en particulier». «C'est un peu la Coupe du monde de la bêtise humaine», a aussi admis son avocat.

L'association SOS Racisme, qui avait porté plainte, a obtenu un euro de dommages et intérêts tout comme le MRAP, Sportitude, la Licra, le Crif et la Ligue de football professionnel (LFP), qui s'étaient tous portés partie civile. Ce que n'avait pas fait l'OGC Nice.

La rencontre Nice-OM du 22 août, interrompue après l'envahissement du terrain par des supporteurs, avait été marquée par de nombreux incidents.

Un supporter niçois auteur d'un coup de pied en direction du joueur marseillais Dimitri Payet a été condamné fin septembre à un an de prison avec sursis et cinq ans d'interdiction de stade.

Cinq autres supporteurs niçois qui avaient envahi la pelouse seront jugés le 23 février.