Lu dans la presse
|
Publié le 24 Septembre 2021

France - Une exposition à Rodez sur l’antisémitisme "malheureusement d’actualité"

Radio Temps Rodez, dans le cadre du "mois sans haines", avec l’appui de la Région Occitanie, propose une exposition baptisée "L’antisémitisme, du Moyen-âge à nos jours". À voir durant toute la semaine à la Maison de la région, rue Béteille.

Publié le 22 septembre dans La Dépêche 

L’exposition est dense. Richement documentée et richement illustrée. Des premières croisades à la propagande sur Internet en passant par les relations entre les juifs et les musulmans, les juifs et les chrétiens, les justes, c’est l’histoire de l’antisémitisme qui est déployé sous nos yeux tout au long d’une soixantaine de panneaux, installés dans le hall d’accueil de la Maison de la Région.

"Une exposition malheureusement d’actualité" ont commenté tout autant Pierre-Etienne Vanpouille, le président de Radio Temps Rodez, à l’origine de cette exposition, l’élu de la Région Pascal Mazet, qui a notamment rappelé l’histoire qui relie l’Aveyron à la situation des juifs, avec une "résistance tardive " et l’accueil de 900 juifs durant la seconde Guerre mondiale, et Simon Masbaum, président des déportés juifs en Aveyron.

Ce dernier a souligné la situation actuelle, avec "près de 700 actes antisémites par an, soit deux par jour, pour une population qui rassemble à peine 500 000 personnes. C’est une progression stable, voire croissante, et cela m’inquiète" a-t-il lancé aux nombreuses personnes venues assister au vernissage de cette exposition. Et d’inviter les enseignants " qui ont un rôle majeur pour expliquer ce qu’est l’antisémitisme aux jeunes".

La radio associative Radio temps Rodez, qui a emprunté cette exposition à la Dilcrah de Nîmes, la délégation interministérielle à la lutte contre le racisme, l’antisémitisme et la haine anti LGBT, propose cette exposition dans le cadre du "Mois sans haines", au cours duquel sera notamment proposé une projection de documentaire sur les LGBT + le 1er octobre aux Archives départementales. "On assume là notre rôle dans la communication sociale en développant la défense des droits humains" a ainsi expliqué Pierre-Etienne Vanpouille.