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Léa est née le 20 mars 1925, à Tinqueux, près de Reims, dans une famille juive française.
Sa mère Henriette est née en France. Son père, Michel, originaire de Ouman en Russie, est naturalisé français en 1916. Il s'était engagé dans l'armée française pendant la Première Guerre mondiale.
Le couple fonde une famille très nombreuse de 13 enfants : André, Suzanne, Léa, Simone, Robert, Antoinette, Jeanne, Pierre, Marcel, Maurice, Madeleine, Ginette et Marie-France.
Durant l'occupation allemande, la situation se tend dans la petite ville de Tinqueux. Michel, le père de Léa, se voit contraint d'abandonner son statut d'artisan-ébéniste et de travailler comme ouvrier. De plus, la famille Schwartzmann, nombreuse, ne passe pas inaperçue. Elle est plusieurs fois dénoncée.
Le 27 janvier 1944, aux aurores, la rue dans laquelle vie la famille Schwartzmann est bouclée par des Feldgendarmes. Ce matin-là, parents et enfant sont arrêtés au cours de la rafle du 27 janvier 1942 (à l'exception d'André, résistant, emprisonné en Espagne). Cette rafle est l'une des plus importantes recensées dans tout le département de la Marne.
Ils sont tout d'abord conduits à la prison de Reims, où ils sont internés pendant deux jours, avant d'être transférés en autobus au camp de Drancy.
5 jours plus tard, la famille Schwartzmann est déportée de Drancy vers Auschwitz-Birkenau par le convoi n°67, datant du 3 février 1944. Léa a 18 ans.
Seules, Suzanne et Léa, les deux filles aînées, reviendront de déportation.
Les deux soeurs ont survécu au travail forcé à Birkenau, puis à la Marche de la Mort. Le 18 janvier 1945, Léa et Suzanne sont évacuées par les SS vers Ravensbrück. La marche et le froid les font terriblemnt souffir, elles ont les pieds gelés. Surtout Suzanne.
Elles sont finalement libérées en avril 1945 par les troupes américaines.
Après la guerre, Léa est revenue s'installer en France où elle a fondé sa famille.
Elle a beaucoup témoigné et milité pour la mémoire de la Shoah. Rendons lui hommage.
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