Richard Prasquier

Ancien Président du CRIF

Le billet de Richard Prasquier - Bibi et Lula, frères ennemis ?

03 Novembre 2022 | 179 vue(s)
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Actualité

Lors de la cérémonie nationale d'hommage commémorant le Vel d'Hiv, le Président du Crif s'est dit "choqué et révolté par les images indécentes des récalcitrant à la vaccination arborant l’étoile jaune et faisant des raccourcis honteux. C’est un outrage à la mémoire des victimes de la Shoah".

Discours de Marcel Dreyfuss,  Président d’honneur du Consistoire, représentant du Crif ARA - Dimanche 18/7/2021 au CHRD

Discours prononcé à la cérémonie du 18 juillet par M. Albert Massiah, Président du Crif Bordeaux-Aquitaine, lors de la « Journée nationale à la mémoire des crimes racistes et antisémites commis par l’État français de Vichy et en hommage aux Justes de France. »

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Israël

Une grande passion pour Israël et pour le peuple juif.

I was interviewed in English and French, on EJP , Tuesday, May 31, 2016.

J'ai été interviewé, en anglais et en français, sur EJP, mardi 31 mai 2016.

J'ai été interviewé par Marc-Olivier Fogiel et Eléanor Douet, sur RTL, lundi 30 mai 2016, à la suite de mon élection à la Présidence du Crif.

A l'occasion de l'assemblée générale du Crif réunie le 29 mai 2016, j'ai prononcé mon discours de candidature.

 
Lors d’une allocution devant le Conseil de sécurité, Rafael Ramirez, représentant du Venezuela auprès des Nations-Unies, a lancé… « Qu’est-ce qu’Israël a l’intention de faire avec les Palestiniens ? Vont-ils disparaître ? Est-ce qu’Israël cherche à imposer une Solution finale sur les Palestiniens ? » 
 

Décryptage.

 

A Noël, les journaux français qui ont imputé aux Israéliens les difficultés des chrétiens à Bethléem ont passé sous silence l'attaque du Patriarche latin de Jérusalem par des émeutiers palestiniens musulmans dans la ville natale de Jésus. Une différence de couverture lourde de sens dans la période de Noël chargée de symboles.

A Noël, les journaux français qui ont imputé aux Israéliens les difficultés des chrétiens à Bethléem ont passé sous silence l'attaque du Patriarche latin de Jérusalem par des émeutiers palestiniens musulmans dans la ville natale de Jésus. Une différence de couverture lourde de sens dans la période de Noël chargée de symboles.

D'abord on critique, puis on dénie et pour finir on adopte. Laissons le temps au temps.

Conflit israélo palestinien, traitement médiatique, crise de l'information : analyse

Portrait de Sophie Taïeb
Incendie du tombeau de Joseph
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16 Octobre 2015
Catégorie : Israël

Détruire la cité ancienne de Palmyre et faire brûler le tombeau de Joseph reviennent-ils vraiment au même ? Pas pour tout le monde.

Quand les larmes se transforment en espoir d'un monde meilleur.

Maxime Perez est journaliste, correspondant pour la presse française en Israel et spécialiste des affaires militaires pour la chaine i24News.
Marc Knobel Directeur des Etudes du CRIF à confié à Maxime Perez le soin de présenter une étude sur l'Opération Bordure Protectrice.

Lundi dernier, l’ancien Président de la République était en Israël. Une visite étrange, hybride où le mélange des genres s’ajoute à la confusion des rôles.

Les français d'Israël, et en particulier ceux qui ont immigré de France durant les quinze dernières années, ont en grande majorité souhaité la réélection de Benjamin Netanyahu.
Déçus par l'attitude des politiques français face à l'islamisme et l'antisémitisme, beaucoup voient en Bibi un dirigeant politique charismatique doté d'une capacité à affirmer avec une assertivité rare la cause d’Israël à la face du monde et savent que ses concurrents en politique n'ont pas cette compétence exceptionnelle.
De plus, comparant la réussite de l'économie d'Israël face à la faillite de l'économie française, ils ne comprennent pas pourquoi la plupart des médias israéliens et analystes politiques sont tellement critiques envers celui qu'ils considèrent à juste titre comme un héros du peuple juif. 

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Opinion

À l’heure de la réconciliation Jérusalem-Ankara, retour sur l’histoire des Juifs de Turquie.

Patricia Sitruk est membre du Comité directeur du Crif

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Dans deux pays qui me sont chers à titre personnel, des élections ont eu lieu cette semaine: l’une au Brésil avec 156 millions d’électeurs, l’autre en Israël qui en a impliqué 25 fois moins. Elles n’ont rien à voir l’une avec l’autre, mais les deux vainqueurs  ont pourtant quelques similitudes…

Luiz Inácio Lula da Silva et Benjamin Netanyahu sont  connus dans le monde entier comme Lula et Bibi. Appeler par un surnom est fréquent pour les artistes, Prince, Bjork, Madonna et bien d’autres, les athlètes, comme un autre Brésilien, Edson Arantes do Nascimento dit Pelé, ou les écrivains,Molière, Voltaire ou Stendhal, mais le mononyme, comme disent les linguistes, est exceptionnel chez les hommes politiques, soit parce que c’est un terme affectueux que les adversaires veulent évidemment éviter, soit parce que le respect pour la fonction interdit le diminutif.

La généralisation de ceux de Lula et de Bibi indique qu’ils sont devenus des produits de consommation courante.

Il y a de quoi, d’ailleurs. Personne,  sauf des rois ou des dictateurs, n’est resté en ce siècle aussi longtemps que ces deux là au premier rang de la scène politique nationale. Lula parvient au second tour de la présidentielle de 1989, est battu en 92 et 96, gagne celles de 2002 et 2006, n’a pas le droit de se présenter en 2018 et gagne en  2022. Bibi représente Israel à l’ONU en 1984, est Premier ministre en 96, quitte la vie politique en 99, devient Ministre des Affaires Etrangères puis des Finances entre 2002 et 2005, et de nouveau Premier Ministre entre 2009 et 2021.

Tous deux ont été considérés comme politiquement finis, l’un a fait de la prison, l’autre en a été  menacé.

Lula, condamné   pour corruption à neuf ans et demi , puis  en appel à 12 ans de prison, y  a passé 20 mois, dans le courant de l’énorme enquête appelée Lava Jato au Brésil. Sa condamnation a été annulée en 2021, la Cour Suprême ayant considéré que le juge Sergio Moro avait agi avec partialité, mais le fond de l’affaire n’a pas été réglé.

Quant à Bibi, beaucoup d’observateurs pensaient que les accusations dans trois affaires de corruption lancées contre lui en 2016, la même année que commençait la procédure contre Lula, allaient sonner le glas de sa carrière .

Il n’en est rien, comme on le voit, et pas seulement parce que son allié Itamar Ben Gvir annonce qu’il fera une proposition de loi pour annuler le procès en cours. Une interférence aussi manifeste dans le cours de la justice serait contre-productive, d’autant que les volte-faces de l’ancien Directeur du Ministère des Communications, Shlomo Folber dans le plus grave des dossiers, celui qui a trait aux pressions exercées sur le site d’information Walla! ont augmenté la probabilité d’un acquittement.

Ainsi ressuscitent deux hommes d’une ténacité inhabituelle, qui sont convaincus d’être les seuls à même de réussir leur mission, lutter contre la pauvreté pour le Brésilien, assurer la sécurité de son pays pour l’Israélien.

Leurs électeurs votent pour eux parce qu’ils savent ce qu’ils ont fait et d’où ils viennent. Lula parce que cireur de chaussures puis ouvrier métallo, il sait ce qu’est être pauvre, Bibi, parce qu’il fut un membre éminent de la Sayeret Matkal, parce qu’il est le frère du héros de Entebbe et parce qu’il a défendu Israël devant tous les grands et les moins grands de ce monde.

Tribuns charismatiques, leaders cabossés, ils ont des personnalités clivantes, un facteur qui conduit à voter contre un candidat plutôt que pour un autre.

Mais au Brésil, le président sortant Bolsonaro est encore plus polarisant que Lula. En  Israël, en revanche, un autre repoussoir a été  l’inquiétude à voir un parti arabe accéder au gouvernement, qui a amené certains électeurs à voter  Netanyahu par ricochet.

Au Brésil s’est coagulée ainsi une coalition disparate de « tout sauf Bolsonaro ». Elle a gagné, moins facilement d’ailleurs que ne le prédisaient les sondages.

En Israël à l’inverse,  le bloc  autour de Bibi, incluant une extrême droite jusque-là infréquentable, l’a emporté,, de peu également en termes de voix, contre des partis anti-Netanyahu éparpillés, dont certains, comme prévisible, ne passent pas la barre des 3,25%.

Au total, les deux vétérans ont chacun gagné leur pari, mais tout  oppose  les deux hommes et le message de soutien de Benjamin Netanyahu à Jaïr Bolsonaro, dont l’épouse a voté avec un tee shirt aux couleurs d’Israël, ne va pas améliorer leurs relations.

Lula,  qui a promis de gouverner au centre, reste quand même un militant anti impérialiste fondamentalement hostile à l’ordre américain. S’il a été le premier chef d’Etat brésilien à visiter Israël, il  avait  refusé d’aller sur la tombe de Herzl et à sa place a déposé, keffieh sur le cou, une gerbe sur celle de Arafat à Ramallah. Espérons   qu’il ne cédera pas aux tentations d’une alliance mélenchono-vénézolano-poutino-palestino-iranienne.

Quant à Bibi, je reste confiant que sa lucidité et son habileté sauront  empêcher chez ses inquiétants partenaires toute tentative de faire dériver la précieuse démocratie israélienne vers une mainmise théologique catastrophique et contraire à l’enseignement de son maitre en sionisme, Zeev Jabotinsky...

Richard Prasquier 

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