Richard Prasquier

Ancien Président du CRIF

Le billet de Richard Prasquier - Grèves et manifestations : la France et Israël…

09 Mars 2023 | 174 vue(s)
Catégorie(s) :
France

Au moins 128 morts à déplorer dans la vague d'attentats qui a frappé Paris vendredi 13 novembre

Portrait de Dov Maimon
Paradoxes de la politique israëlienne
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09 Novembre 2015
Catégorie : France

"A vos crayons citoyens, à la politique citoyens. Si nous voulons que les choses se fassent il va falloir que certains d’entre nous se bougent."

Tel Aviv sur Seine : succès sur les berges et sur le net, opération réussie !

Portrait de Virginie Guedj-Bellaïche
Le dialogue renoué
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29 Juillet 2015
Catégorie : France

Mars 2015, je suis à Bruxelles pour présenter mon livre écrit sous le pseudo de Sefwoman, « Je suis juive mais je me soigne ». Au fond de la salle, 3 garçons se marrent. Je parle de ma grand-mère et de service 98 pièces au liseré doré, de son refus de me parler de l’Algérie, des plats typiques, je les vois acquiescer. A la fin de la présentation, ils ont tous les trois le livre en main. « La dédicace c’est pour qui ? », « Ismaël ».

Célébrer le 14 juillet à Tel-Aviv – une occasion de célébrer la double appartenance culturelle et nationale sur un mode festif et joyeux.

12 juillet 1906, Alfred Dreyfus  est réhabilité par la cour de cassation de Rennes. C’était il y a 109 ans, autant dire une éternité.  

INTERNATIONAL - Le boycott des produits israéliens (nous) glace le sang, parce que l'Etat juif est (toujours) considéré et traité quelque part comme le Juif des Etats.
Le boycott des produits israéliens (nous) glace le sang, parce que l'Etat juif est (toujours) considéré et traité quelque part comme le Juif des Etats. Rappelons à ce sujet qu'une campagne BDS -pour Boycott-Désinvestissement-Sanctions- tente de s'implanter en France, en incitant à boycotter les personnes et les produits provenant de ce pays. Expliquons.


Artcile publié dans le Huffinghton Post http://www.huffingtonpost.fr/marc-knobel/boycott-produits-israeliens_b_7...

Un entretien entre Marc Knobel et Michaël de Saint Cheron, philosophe des religions.

Marc Knobel livre une analyse de l'opinion publique à l'égard de l'antisémitisme et d'autres sujets (avant et après les attentats de Janvier 2015).

Franck Guillory, journaliste, auteur et réalisateur de documentaires s'est rendu à Auswithz en Avril dernier, il nous raconte son expérience et ses souvenirs dans un article publié sur son blog.

Compte-rendu d'un magnifique livre de Benjamin Stora qui raconte son enfance juive à Constantine.

 

Des centaines de tombes ont été profanées au cimetière juif de Sarre-Union (Bas-Rhin), dimanche 15 février 2015, a annoncé le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, dans un communiqué de presse

Neuf ans après l’assassinat d’Ilan Halimi, voici la « chronique d’une barbarie et de ses conséquences médiatiques, politiques et judiciaires »,  par Marc Knobel, historien, chercheur, directeur des Études du CRIF

 

Le Hors-série de L'Express numéro 28, "Regards sur l'Histoire" consacré aux Juifs de France a mis en émoi une partie de la communauté juive, François Heilbronn, professeur des universités associé à Sciences-Po Paris et Président des Amis français de l'université de Tel-Aviv lui a adressé deux lettres ouvertes publiées dans l'Arche.
 

 

 

Retour sur les événements qui sont intervenus en juillet 2014 et les manifestations propalestiniennes qui ont dégénéré.

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Actualité

Thierry Noël-Guitelman est un journaliste, membre de l'association Hébraïca à Toulouse. Il a engagé, en 2004, des recherches familiales sur l'étoile jaune, sa tante Ida Seurat-Guitelman, ayant obtenu une exemption.

Portrait de Gil Taïeb
Nous sommes debout
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03 Avril 2017
Catégorie : France, Actualité, Opinion

Samedi 1er avril place du Châtelet se sont réunies une centaine de membres du Collectif Boycott Israël

Francis Kalifat, the Crif President gave a speech at the annual Crif's dinner 2017. 

Le judaïsme indien est assez méconnu en France. Pourtant, il est d'une implantation millénaire. Il y avait environ 35 000 Juifs aux Indes lors de la création de l'État d'Israël

Johnny est malade. Oui, le grand Johnny. Lundi, la fille de Johnny Hallyday avait annoncé que son père souffrait d'un cancer avant de crier au piratage de son compte. Ce mercredi soir, c'est finalement le chanteur lui-même qui prend soin d'envoyer un mot sur Twitter pour rassurer ces fans. Si on lui a dépisté « des cellules cancéreuses » pour lesquelles il est « traité », il assure être confiant sur son suivi. "Mes jours ne sont pas aujourd'hui en danger, rappelle L’Express du 9 mars.

Cela paraîtra peut-être étrange à certains de mes lecteurs, mais j’aime Johnny, j’aime son timbre de voix, j’aime aussi certaines de ces chansons, je suis presque, presque un fan.

Pourquoi dans cette affaire, est-ce Bensoussan qui seul est poursuivi en justice et non pas simultanément Smaïn Laacher ?

 
"La culture est ce qui a fait de l'homme autre chose qu'un accident de l'univers", déclarait André Malraux. C'est pour toutes ses vertus que la culture est grande et qu'elle reste et doit rester un rempart contre l'obscurantisme, le racisme, l'antisémitisme et l'homophobie. De chaque création artistique doit jaillir une lumière. C'est à cela que doit aspirer chacun de ceux qui ont le bonheur de pouvoir créer ou d'interpréter une oeuvre. 

 

"Le terrorisme et l'antisémitisme ont marqué cette année passée"

L’Amitié judéo-chrétienne de France - dont plusieurs militants du Crif sont membres du Comité Directeur - a tenu dimanche 29 janvier son Conseil national, l’occasion pour nous de donner quelques nouvelles du front du dialogue.

Je me suis exprimé sur les enjeux de l'élection présidentielle pour la communauté juive française.

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Opinion

Par Chloé Blum

Portrait de Invité
Blog du Crif - Noé, reviens !
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11 Octobre 2018
Catégorie : France, Opinion

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C’est le 4 janvier que Yariv Levin, Ministre de la Justice, a annoncé son plan de refonte judiciaire et depuis le 7 janvier, chaque samedi soir des manifestations ont lieu en Israël. Les dernières ont eu lieu le 4 mars dans une quinzaine de villes et le nombre de manifestants à Tel Aviv était évalué à 160 000. 

Il y a eu aussi une grande manifestation à Jérusalem le 13 février, quand la réforme fut approuvée par la Commission des lois de la Knesset, et le 1er mars un jour national de perturbation (ההפרעה, hafraa, et non pas שביתה, chevita, mot habituel pour grève ; on n’épiloguera pas ici sur la préférence historique française pour la grève). Ce fut aussi le jour où Sarah Netanyahu fut bloquée chez le coiffeur par les manifestants, épisode considéré comme traumatisant pour les uns et pacifique pour les autres. Itamar Ben Gvir a revendiqué ce jour-là l’usage de grenades assourdissantes, que beaucoup ont jugées trop dangereuses, et a promis de ne pas laisser les « anarchistes brûler Tel Aviv ». Ces paroles cherchaient volontairement à durcir le conflit, comme celles du Premier ministre qui ont comparé les manifestations aux événements de Huwara et les déclarations de certains manifestants étaient également très dures. 

Une nouvelle journée de perturbation est prévue aujourd’hui jeudi 9 mars, alors que le Premier ministre doit s’envoler vers Rome. On ne compte pas les protestations contre le plan de réforme de la justice dont les plus spectaculaires sont celles des pilotes militaires de réserve.

L’espoir est que le discours d’alerte du président Herzog, reçu avec un certain scepticisme quand il fut prononcé, mais suivi de discussions discrètes et de propositions concrètes, puisse porter ses fruits. Le plan présenté par le Pr Friedmann et ses collègues semble avoir satisfait le ministre de la justice, à qui le Premier Ministre avait conseillé de mettre de l’eau dans son vin. 

Daniel Friedmann, aujourd’hui 85 ans, n’est pas n’importe qui. Récipiendaire du Prix d’Israël, il est  l’un des juristes les plus réputés du pays, et ses engagements politiques allaient vers le centre. Il reprochait  depuis longtemps  à la Cour Suprême ses tentations envahissantes dans le jeu des pouvoirs, ainsi que son mode de désignation des juges, qui d’après lui privilégiait l’entre-soi sur la compétence, mais il fustige la mesure clé de la réforme, le pouvoir judiciaire accordé à une majorité parlementaire à partir de 61 voix sur 120.

Il y a là les éléments d’un compromis raisonnable. Reste à savoir si des idéologues comme Simcha Rothman, l’architecte du projet de réforme, s’en contenteront et si Benjamin Netanyahu voudra et saura imposer une solution de bon sens qui permettrait à Israël de rester une démocratie. Lever cette hypothèque devrait importer, non seulement aux Israéliens, mais aux Juifs du monde entier et à leurs amis. On sait que ce n’est pas toujours le cas lorsque l’admiration pour le roi Bibi prévaut sur le reste ou que la ligne d’horizon est théocratique.

Les manifestations israéliennes et celles qui surviennent en France ont des correspondances frappants. Grève générale le 7 mars, faisant suite à celle du 31 janvier, avant celles prévues le 11 et le 15 mars. Ce sont, comme en Israël, mais pour des raisons complètement différentes, les plus grandes mobilisations depuis plus de 30 ans.  La réforme des retraites doit avoir dans l’opinion à peu près le même pourcentage de soutien -autour de 30%- que la réforme de la Cour Suprême en Israël…

Là s’arrêtent les analogies.

Au fond, pourquoi  des citoyens vont-ils manifester? En gros, pour des mobiles sécuritaires, identitaires, sociétaux ou socio-économiques….

Le mobile sécuritaire, c’est se défendre contre l’autre… En France, on a manifesté contre le terrorisme, mais depuis bien longtemps la guerre était le cadet de nos soucis, car nous ne voulions plus nous connaitre d’ennemis jusqu’à ce que M.Poutine nous rappelle que l’histoire est tragique. En Israël, où le spectre de la guerre plane au contraire sur chaque famille, un consensus  désabusé mais large existe sur la nécessité de préserver l’efficacité de l’armée  et de se méfier des concessions unilatérales. Le motif sécuritaire n’intervient paradoxalement pas dans les manifestations actuelles. 

En revanche, le motif identitaire s’est hissé au premier rang des préoccupations. En  France c’est le thème de l’immigration et de l’islamisme. En Israël,  c’est la place des minorités dans un Etat du peuple juif, la place de la loi civile par rapport à la loi religieuse, la définition de ce qu’est la démocratie, l’importance qu’on attache à sa préservation et, de façon qui devient de plus en plus clivante, la définition même de ce que c’est que d’être Juif.

Les sujets sociétaux, qui portent sur les relations entre les hommes et des hommes avec leur environnement, prennent eux aussi  de plus en plus de place. Si en Israël, les conflits écologiques restent au second plan, des thèmes comme l’homosexualité sont devenus symbole de liberté pour les uns et restent l’abomination pour les autres.

Il y a enfin le conflit socio-économique que l’abusive simplification marxiste a considéré comme le seul qui compte. Alors  qu’on le croyait presque disparu. Il réapparait avec force dans les manifestations contre la réforme des retraites en France, mais Il est absent des manifestations israéliennes, alors que dans ce pays, qui fut celui des kibboutz, la disparité des revenus est devenue considérable. Mieux encore, ce sont plutôt les privilégiés qui manifestent contre Netanyahu alors que le soutien au gouvernement est plus marqué chez les laissés pour compte  du régime capitaliste israélien. 

Le populisme permet ces miracles, mais ceux-ci se paient souvent en recherche de boucs émissaires…

Il reste une différence majeure. Quelle que soit la violence verbale de ceux qui parlent de mettre la France à genoux, ce conflit ne détruira pas le pays. Pour Israël, dont les ennemis scrutent les déchirements avec gourmandise, le risque existe.

Il faut espérer que les dirigeants politiques, et notamment ceux qui soufflent sur les braises, se rappelleront qu’il y a des victoires personnelles qui sont des défaites collectives et que la tradition considère que la haine entre les Juifs fut le préalable à la catastrophe…

 

Richard Prasquier, Président d'honneur du Crif 

 

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