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Publié le 5 Mars 2024

Le brief du Crif - 4 mars 2024 : un vote pour l'Histoire

Le 4 mars 2024, la France est devenu le premier pays au monde à inscrire la liberté des femmes à recourir à l'interruption volontaire de grossesse (IVG) dans sa Constitution.

Le 26 novembre 1974, Simone Veil monte à la tribune de l'Assemblée nationale pour défendre le projet de loi légalisant l'interruption volontaire de grossesse (IVG). Ministre de la santé depuis 6 mois, Simone Veil fera face pendant trois jours et deux nuits à sa propre majorité pour défendre cette loi.

Face aux députés, Simone Veil présente son projet de loi pour la légalisation de l'avortement, et ouvre les débats ainsi : « Je voudrais tout d'abord vous faire partager une conviction de femmes. Je m'excuse de le faire devant une Assemblée constituée quasi exclusivement d'hommes : aucune femme ne recourt de gaieté de coeur à l'avortement ». 

Rescapée du camp d'Auschwitz-Birkenau, Simone Veil fait alors face à une majorité conservatrice qui compare l'IVG au « nazisme » et « aux fours crématoires ».

 

La loi sera finalement adoptée, et le 17 janvier 1975, la loi Veil dépénalise l'avortement. 

 

Près de cinquante ans plus tard, le combat pour le droit à l'IVG continue. Le 4 mars 2024, la France est ainsi devenu le premier pays au monde à inscrire la liberté des femmes à recourir à l'IVG dans sa Constitution. La République française réaffirme ainsi son engagement pour la liberté et l'égalité des femmes dans un contexte où ce droit est remis en cause dans certains pays. 

 

 

 

Le Président de la République, Emmanuel Macron, a réagi sur X (ex-Twitter) avec ces mots « Fierté française, message universel » et a convié tous les Français à venir célébrer « l'entrée d'une nouvelle liberté garantie dans la Constitution par la première cérémonie de scellement de notre histoire » le 8 mars, Place Vendôme. 

 

 

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