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Crédit photo : ©LAURE BOYER / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP
Avec dignité et sagesse, le rabbin Elie Lemmel a pris la parole après cette agression. Il a tenu à remercier les témoins qui ont poursuivi et maîtrisé son agresseur :
« Cela me rappelle ces paysans français qui ont sauvé mes grands-parents pendant la guerre, en prenant des risques considérables […]. C’est bouleversant. »
« Dans les moments de noirceur, il faut ajouter de la lumière. Il faut savoir voir la lumière, c’est fondamental. »
Le rabbin a également rappelé l'importance de porter plainte : « il faut se rappeler qu’on a le droit de ne pas partager les idées des autres mais il faut respecter l’autre ».
« Je n’ai pas envie d’imaginer [que la communauté juive est une cible dans notre pays], mais malheureusement pour certains oui. Aujourd’hui, malheureusement, les mots génèrent des maux. […] Il faut prendre la mesure de la portée des messages que l’on amène et des conséquences que cela peut avoir. »
Alors que l'agresseur du rabbin Lemmel est présenté comme un homme d'origine palestinienne, le président du Crif a réagi sur X (ex-Twitter) rappelant avec force que « rien, pas même la solidarité avec les Palestiniens, ne justifiera jamais d'agresser un rabbin ».
Agresser un rabbin, c'est s'en prendre au visage le plus visible de la présence juive dans la société.
L'agresseur du rabbin Lemmel à Neuilly-sur-Seine est présenté comme un homme d'origine palestinienne.
Disons le avec force : rien, pas même la solidarité avec les…
— Yonathan Arfi (@Yonathan_Arfi) June 6, 2025
Sur France Info, le président du Crif a rappelé la nécessité de rappeler le « contexte dans lequel tout cela s’inscrit, c’est-à-dire la résurgence d’un antisémitisme décomplexé, libéré en particulier depuis le 7 octobre 2023 et qui aujourd’hui s’attaque au visage le plus visible de la présence juive dans la société, à savoir un rabbin ».
« Il y a au fond une forme de libération, d'autorisation symbolique du passage à l'acte vis-à-vis des juifs sur fond d'assignation à la question du Proche-Orient. L'assignation des Juifs à répondre de ce qui se passe à 4 000 kilomètres devient permanente. »
Le président du Crif a également appelé le gouvernement à « adapter notre dispositif de lutte à l’antisémitisme contemporain, c’est-à-dire celui qui prend les mots de la haine d’Israël, celui qui se niche dans les idéologies islamistes ».
Le Crif exprime tout son soutien au rabbin Elie Lemmel.
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