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La cérémonie s’est déroulée en deux temps : d’abord à l’école Myriam Erreira, puis devant les stèles de la déportation, allées R. Boulin, en présence du Maire de Libourne, Philippe Buisson, du représentant du préfet, des représentants des anciens combattants et porte-drapeaux, de l’équipe enseignante de l’école, et des représentants de la communauté juive de la ville.
Josette Melinon et sa sœur Blanche Chauveau, au sein d’une association fondée en souvenir de leur cousine Myriam Errreira déportée et assassinée à Auschwitz avec sa mère et sa grand-mère, perpétuent chaque année le souvenir de toutes les victimes raflées ce jour funeste parce que juives.
Après une introduction de la cérémonie par Alain Charrier, enseignant d’histoire, et une courte allocution de Josette Melinon rappelant les circonstances de la rafle, les élèves des classes de CM1 et de CM2 ont lu des témoignages ou des textes qu’ils ont eux-mêmes rédigés pour exprimer la lutte contre l’oubli, l’effroi et l’incompréhension de la discrimination et de la haine, l’horreur de la déportation et de la barbarie nazie.
Il faut saluer le travail de leurs enseignants qui en donnant un nom et un visage aux victimes du nazisme, transmettent les pages les plus sombres de notre histoire, éveillent leur imaginaire d’enfants à la souffrance de l’Autre et appellent aux valeurs de fraternité, de tolérance et de respect des différence.
Dans un contexte de résurgence d’un antisémitisme décomplexé, alors que disparaissent les derniers témoins de ces heures tragiques, enseigner c’est aussi passer le relai, c’est faire que l’Histoire ne se répète pas, c’est affirmer avec force que les valeurs morales et les droits de toute personne humaine sont non négociables.
La cérémonie s’est achevée par un dépôt de gerbes.