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Publié le 26 Juin 2025

Le Crif en action - Inauguration d’une plaque en hommage à Théo Klein, résistant, avocat et ancien président du Crif

Une cérémonie d’hommage à Théo Klein, figure majeure du judaïsme français et ancien président du Crif, s’est tenue le mardi 25 juin 2025 à Paris. À cette occasion, une plaque a été dévoilée au 94, rue d’Hauteville, dans le 10e arrondissement de Paris, lieu de naissance de Théo Klein, à l’initiative de la Ville de Paris, en présence de nombreuses personnalités.

Crédit photo : ©Alain Azria

 

Lors de la cérémonie de dévoilement d'une plaque à Paris en hommage à Théo Klein, résistant, avocat et ancien président du Crif, qui s'est tenue à l'ECUJE, le président du Crif, Yonathan Arfi, a prononcé un discours dans lequel il a salué « l’homme libre, capable de nager à contre-courant », celui qui, en toutes circonstances, avait su « regarder l’Histoire en face ». « Honorer Théo Klein en 2025, c'est bien plus qu'un hommage : c’est se demander sans cesse ce que le Théo Klein éclaireur de la Résistance ou le Théo Klein politique de la présidence du Crif aurait pensé de nos temps incertains », a-t-il affirmé.

Résistant, avocat, militant associatif, président du Crif de 1983 à 1989, Théo Klein a marqué de son empreinte l’histoire de la communauté juive française et, plus largement, celle de la République. Sous sa présidence, le Crif est devenu un interlocuteur incontournable des pouvoirs publics et de la société civile. En 1985, il initie le premier dîner du Crif, en invitant le Premier ministre Laurent Fabius – une décision qui s’imposera comme une tradition républicaine majeure. Cette même année, il s’engage résolument dans l’affaire du Carmel d’Auschwitz, refusant toute « christianisation de la Shoah », en défendant la mémoire juive avec fermeté et lucidité.

« Face à la haine, on ne négocie pas, on ne compose pas, on résiste », a rappelé Yonathan Arfi, saluant l’héritage d’un homme à la fois « viscéralement républicain et résolument sioniste », qui voyait dans la lutte contre l’antisémitisme une exigence républicaine avant tout. « L’antisémitisme n’est pas notre problème, ou plutôt ne devrait pas l’être. C’est le problème de la France. C’est le problème de la République tout entière. »

 

La famille de Théo Klein et notamment ses trois fils, François, Jean-Michel et Laurent Klein étaient présents. Plusieurs discours ont également été prononcés : par Alexandra Cordebard, Maire du 10e arrondissement de Paris ; par Laurence Patrice, adjointe à la Maire de Paris chargée de la mémoire et du monde combattant ; par Yves Rouas, président de l’ECUJE ; et enfin par Laurent Klein, fils de Théo Klein, dont le témoignage personnel a profondément touché l’assistance. 

 

 

 

 

 

Francis Kalifat, ancien président du Crif et Gérard Unger, vice-président d'honneur du Crif étaient également présents.

 

La plaque apposée au 94, rue d’Hauteville – lieu de naissance de Théo Klein – vient désormais inscrire dans l’espace public parisien la mémoire d’un homme dont l’engagement, les combats et les convictions continuent d’inspirer notre société. Elle constitue un marqueur symbolique fort, rappelant à tous la place essentielle qu’il occupa dans l’histoire du judaïsme français et dans celle de la République.

 

 

 

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