Jean Pierre Allali

Jean-Pierre Allali

Lectures de Jean-Pierre Allali - Comment on a laissé l’islamisme pénétrer l’école, par Jean-Pierre Obin

24 Février 2021 | 171 vue(s)
Catégorie(s) :
France

Le 4 février 2018, le Crif et les Amis du Crif ont organisé un voyage de mémoire dans les camps d’Auschwitz-Birkenau. Près de 200 personnes ont participé à cette journée exceptionnelle, qui a marqué les mémoires de chacun. Une délégation d’élus et de personnalités publiques m'a également accompagné. Nous avons aussi eu l'honneur d'être accompagnés par Ginette Kolinka, réscapée d'Auschwitz.

En fin de journée, nous avons tenu une courte cérémonie d'hommages ponctuée de plusieurs discours et de prières animées par le Rabbin Moché Lewin. En conclusion de cette intense journée, le Shofar a resonné au milieu du silence etourdissant de l'immense complexe de Birkenau.

Depuis quelques semaines, le texte épistolaire de Sholem Aleichem a investi la petite – mais non moins prestigieuse – scène du Théâtre de la Huchette, à Paris.

Hier, je me suis exprimé sur la récente vague d'antisémitisme qui secoue la France. J'ai demandé à l'ensemble de la communauté nationale de faire front contre la haine antisémite. J'ai également rappelé l'importance pour la justice française d'appliquer des peines suffisamment lourdes pour être dissuasives.

De ce 9 janvier 2015, nous voulons retenir une autre image, cette belle image. Celle de Lassana Bathily.

Lundi 20 novembre, j'ai rencontré le Président français Emmanuel Macron à Paris, accompagné d'une délégation du Congrès Juif Européen (EJC).

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Actualité
Portrait de Gil Taïeb
Blog du Crif - Hors Normes
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18 Octobre 2019
Catégorie : Actualité

Dans le cadre du match de foot qui doit opposer le RC Strasbourg au Maccabi Haïfa FC, le Préfet de la Région Grand-Est a publié ce matin un arrêté inquiétant et profondément dérangeant. Je me suis entretenu avec le Secrétaire d’Etat auprès du Ministre de l'Intérieur, et avec le Directeur de Cabinet du Préfet du Bas-Rhin. Un nouvel arrêté devrait être publié, supprimant notamment l'interdiction des drapeaux nationaux et des signes de soutien aux deux équipes.

"Les juges d’instruction viennent enfin de rendre leur décision dans le meurtre barbare de Sarah Halimi, dans une ordonnance rendue le 12 juillet dernier. Elles estiment qu’il existe des "raisons plausibles" de penser que le discernement du suspect était "aboli" au moment des faits. Si elle est sans surprise, cette décision reste difficilement justifiable."

Ma réaction après l'annonce du report du vote de l'Assemblée nationale pour l'adoption de la définition de l'antisémitisme de l'IHRA. L'Assemblée nationale a également annoncé qu'avant d'être examinée, la proposition de résolution serait réécrite.

Dans cette éditorial, je m'exprime sur la décision du parquet de Paris de s'opposer à l'incarcération d'Alain Soral. Une décision que je juge inacceptable.

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Comment on a laissé l’islamisme pénétrer l’école, par Jean-Pierre Obin (*)

 

Jean-Pierre Obin, c’est un lanceur d’alerte. Un canari dans la mine ! Avec cette différence de taille : dans les profondeurs de la terre, les mineurs, avertis par le volatile, tiennent compte du signal d’alarme et se protègent. Obin, lui, tire la sonnette depuis des années. Mais il n’est pas entendu. Ou si peu !

Inspecteur général de l’Éducation nationale, l’auteur a sillonné la France pendant des années à la rencontre des élèves et des enseignants. Cela l’a conduit à déposer, en juin 2004, un fameux rapport. À l’époque, François Fillon venait de succéder à Luc Ferry, rue de Grenelle. « Les rapports de l’inspection générale sont en principe publiés ». Mais le nouveau ministre, par trois fois, refuse cette publication.  « D’abord, parce que la rentrée de septembre 2004 est celle de l’application de la loi sur le voile : le ministre a peur de la contestation massive que les défenseurs du voile lui prédisent…et qui, finalement, n’aura pas lieu. Plus tard, parce que les ravisseurs des trois journalistes français enlevés à Bagdad-Florence Aubenas, Christian Chesnot et Georges Malbrunot-exigent l’abrogation de cette même loi : la consigne générale est alors de faire profil bas sur l’islamisme. Enfin, après leur libération en décembre, on nous objecte que le ministre prépare une loi de programmation et que tout autre sujet est malvenu car pouvant parasiter sa communication ». « Le rapport fut donc enterré sans cérémonie ».

Le credo de J.P. Obin, dès lors, est sans ambages : « J’ai écrit ce livre pour briser le silence qui règne sur la montée de l’islamisme, sur ses ravages parmi les jeunes et sur les dégâts qu’il provoque dans notre école publique. Pendant longtemps, le silence a été la seule réaction : la célèbre formule « Surtout pas de vagues ! » a permis pendant vingt ans de mener une confortable politique de l’autruche. J’ai écrit ce livre parce que je suis attaché à la laïcité : ce principe républicain nous protège et protège nos libertés…J’ai écrit ce livre parce que le temps presse et qu’il y a maintenant urgence à agir »

Jean-Pierre Obin sait de quoi il parle. Son livre remarquable abonde d’exemples édifiants. Voici, en 1996, Jean-Paul Chiche, principal du collège Longchambon de Lyon, qui n’y va pas par quatre chemins : « Monsieur l’inspecteur général, je dois vous dire que mes deux derniers élèves juifs ont quitté mon établissement cette semaine ». Voici encore, dans un lycée professionnel de Seine-Saint-Denis, la jeune Nora, 17 ans, qui, tous les matins, arrive voilée et conserve sa tenue islamique rigoureuse, une longue robe noire, son « djilbeb » et qui veut effectuer son stage de formation dans une « entreprise musulmane ». Dans ce collège d’une petite cité rurale du Val-de-Seine, Samia déclare à qui veut l’entendre, qu’elle s’apprête à rejoindre Daech en Syrie. Et, dans cette petite ville des Hauts de France, c’est Ahmet, de nationalité turque, élève du lycée professionnel, qui a posté plusieurs photos le montrant tantôt armé d’un pistolet, tantôt d’un fusil à pompe, tantôt d’une kalachnikov. Et ce ne sont là que quelques exemples. 

Dans l’enseignement secondaire, comme dans le primaire, la mixité est contestée, la nourriture est devenue une pomme de discorde, l’obscurantisme s’est lancé à l’assaut des programmes.

« Pendant trop longtemps le déni du danger de l’islamisme a dominé notre pays, en particulier dans l’école ».

Un véritable cri d’alarme. Il faut, c’est impératif, nous dit l’auteur, agir vite et avec fermeté.

Impressionnant !

 

Jean-Pierre Allali

(*) Éditions Hermann. Octobre 2020. 168 pages. 18 €.

 

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