Jean Pierre Allali

Membre du Bureau Exécutif du CRIF, Jean-Pierre Allali préside la Commission des Relations avec les Syndicats, les ONG et le Monde Associatif.

Lectures de Jean-Pierre Allali - Comment on a laissé l’islamisme pénétrer l’école, par Jean-Pierre Obin

24 Février 2021 | 166 vue(s)
Catégorie(s) :
France
Est-il pertinent de mettre en parallèle “antisémitisme” et “islamophobie”?
Non, cinq fois non:  Ni sémantiquement , ni historiquement,  ni sociologiquement, ni politiquement et encore moins juridiquement, ces deux termes et les deux concepts qu’ils sous-tendent, ne sont de même nature. Il serait non seulement faux, mais aussi dangereux pour tous, de les mettre en regard sur un même plan.

L'antisémitisme est comme une bête particulièrement enragée et puante. Il rôde, nous ne le savons que trop bien...

L'antisémitisme : les causes d'un Mal qui s'aggrave.

Ce dernier détaille ici les multiples racines de l’antisémitisme, qui a explosé en France à partir de l’année 2000 et la première « intifada ». Et qui s’est fortement aggravé tout au long de l’année dernière. Marc Knobel évoque notamment l’origine idéologique – soulignée et étudiée par le philosophe et chercheur Pierre-André Tagguief – d’un antisémitisme qui découle d’un antisionisme extrême, lui-même alimenté depuis longtemps par les tenants de l’islamisme radical. Extrême gauche et extrême droite française en passant par « Dieudonné and Co » sont aussi, historiquement et actuellement, parmi les premiers diffuseurs de la haine antisémite en France. Description et analyse en huit points.

"Dites-moi que ce furent des cauchemars, que le monde s'améliore de jour en jour, que des flammes de lumière jaillissent en chaque point du globe."

Article paru dans le HuffinghtonPost.fr

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Actualité

Le boycott des produits israéliens (nous) glace le sang.

Dimanche 11 septembre 2016, j'étais l'invité de l'émission "30 minutes pour convaincre".

Le racisme qui frappe la communauté asiatique est insupportable.
 

Vouloir profiter de l'actuelle polémique pour assimiler les arrêtés anti-burkini à la Saint-Barthélemy et à la Shoah, c'est tomber dans l'indigne et le nauséabond 

Le Times of Israel a repris ma critique de la comparaison musulmans de France - juifs pendant la Shoah.

Je fais suite aux propos de Jean Luc Melenchon travestissant l'Histoire de France.

Aux côtés de Bruno Valentin, prêtre du diocèse de Versailles et Ahmet Ogras, vice-président du CFCM sur le plateau de BFM TV, j'ai réaffirmé mon sentiment d'horreur face à cet acte barbare qui s'est passé ce matin.

 

Il est peut être temps de poser à ceux qui relaient les théories du complot - en particulier sur les réseaux sociaux - des questions déstabilisantes.

Dans une interview donné à Patrick Perotto de L'Est Républicain, je suis revenu sur l’un des défis des années à venir : combattre les idées de haine qui se répandent sur internet

I was interviewed in English and French, on EJP , Tuesday, May 31, 2016.

J'ai été interviewé, en anglais et en français, sur EJP, mardi 31 mai 2016.

Suite à mon élection à la Présidence du Crif, j'ai répondu aux questions de Paul Amar, sur tous les sujets de préoccupations des Juifs de France.

Prix Nobel de littérature en 2002, l'écrivain hongrois Imre Kertèsz est mort à Budapest le 31 mars 2016. Son dernier livre, "L'ultime auberge" a reçu, le 22 mai 2016, le Prix Spécial du Jury 2016 du Salon du Livre de la Licra-Paris

Voici le discours que j'ai prononcé après le vote de l'assemblée générale du Crif.

A l'occasion de l'assemblée générale du Crif réunie le 29 mai 2016, j'ai prononcé mon discours de candidature.

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Comment on a laissé l’islamisme pénétrer l’école, par Jean-Pierre Obin (*)

 

Jean-Pierre Obin, c’est un lanceur d’alerte. Un canari dans la mine ! Avec cette différence de taille : dans les profondeurs de la terre, les mineurs, avertis par le volatile, tiennent compte du signal d’alarme et se protègent. Obin, lui, tire la sonnette depuis des années. Mais il n’est pas entendu. Ou si peu !

Inspecteur général de l’Éducation nationale, l’auteur a sillonné la France pendant des années à la rencontre des élèves et des enseignants. Cela l’a conduit à déposer, en juin 2004, un fameux rapport. À l’époque, François Fillon venait de succéder à Luc Ferry, rue de Grenelle. « Les rapports de l’inspection générale sont en principe publiés ». Mais le nouveau ministre, par trois fois, refuse cette publication.  « D’abord, parce que la rentrée de septembre 2004 est celle de l’application de la loi sur le voile : le ministre a peur de la contestation massive que les défenseurs du voile lui prédisent…et qui, finalement, n’aura pas lieu. Plus tard, parce que les ravisseurs des trois journalistes français enlevés à Bagdad-Florence Aubenas, Christian Chesnot et Georges Malbrunot-exigent l’abrogation de cette même loi : la consigne générale est alors de faire profil bas sur l’islamisme. Enfin, après leur libération en décembre, on nous objecte que le ministre prépare une loi de programmation et que tout autre sujet est malvenu car pouvant parasiter sa communication ». « Le rapport fut donc enterré sans cérémonie ».

Le credo de J.P. Obin, dès lors, est sans ambages : « J’ai écrit ce livre pour briser le silence qui règne sur la montée de l’islamisme, sur ses ravages parmi les jeunes et sur les dégâts qu’il provoque dans notre école publique. Pendant longtemps, le silence a été la seule réaction : la célèbre formule « Surtout pas de vagues ! » a permis pendant vingt ans de mener une confortable politique de l’autruche. J’ai écrit ce livre parce que je suis attaché à la laïcité : ce principe républicain nous protège et protège nos libertés…J’ai écrit ce livre parce que le temps presse et qu’il y a maintenant urgence à agir »

Jean-Pierre Obin sait de quoi il parle. Son livre remarquable abonde d’exemples édifiants. Voici, en 1996, Jean-Paul Chiche, principal du collège Longchambon de Lyon, qui n’y va pas par quatre chemins : « Monsieur l’inspecteur général, je dois vous dire que mes deux derniers élèves juifs ont quitté mon établissement cette semaine ». Voici encore, dans un lycée professionnel de Seine-Saint-Denis, la jeune Nora, 17 ans, qui, tous les matins, arrive voilée et conserve sa tenue islamique rigoureuse, une longue robe noire, son « djilbeb » et qui veut effectuer son stage de formation dans une « entreprise musulmane ». Dans ce collège d’une petite cité rurale du Val-de-Seine, Samia déclare à qui veut l’entendre, qu’elle s’apprête à rejoindre Daech en Syrie. Et, dans cette petite ville des Hauts de France, c’est Ahmet, de nationalité turque, élève du lycée professionnel, qui a posté plusieurs photos le montrant tantôt armé d’un pistolet, tantôt d’un fusil à pompe, tantôt d’une kalachnikov. Et ce ne sont là que quelques exemples. 

Dans l’enseignement secondaire, comme dans le primaire, la mixité est contestée, la nourriture est devenue une pomme de discorde, l’obscurantisme s’est lancé à l’assaut des programmes.

« Pendant trop longtemps le déni du danger de l’islamisme a dominé notre pays, en particulier dans l’école ».

Un véritable cri d’alarme. Il faut, c’est impératif, nous dit l’auteur, agir vite et avec fermeté.

Impressionnant !

 

Jean-Pierre Allali

(*) Éditions Hermann. Octobre 2020. 168 pages. 18 €.

 

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