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Si aujourd’hui presque rien n’est fait pour les jeunes juifs de 18 à 35 ans, si l’on n’encourage pas ni ne finance les initiatives les plus audacieuses d’engagement juif nous avons toutes les chances de perdre les forces d’influence du judaïsme français
Au cours de ce débat, plusieurs personnalités ont eu l’occasion de confronter leurs positions.
Le Professeur de Philosophie Yves Charles Zarka a ouvert la table ronde en insistant notamment sur le fait que la laïcité bien comprise ne signifiait en rien une remise en cause des pratiques religieuses à partir du moment où celles-ci ne rentrent pas en conflit avec les principes démocratiques.
Lui succédant, le Grand Rabbin de Metz et de la Moselle, Bruno Fiszon, par ailleurs spécialiste des questions d’abattage rituel (et vétérinaire de formation) a fait part de son expérience, notamment au plan européen, en précisant que la laïcité à la française était un concept atypique au niveau de l’Union européenne.
Il a insisté sur le fait que pour le Judaïsme c’est un précepte religieux que de respecter la Loi de la République et a regretté que l’on assiste ça et là à un détournement de la vraie notion de laïcité.
Le Rabbin Krygier de la communauté Massorti a livré également sa conception de la laïcité en faisant valoir notamment que la position du Grand Rabbin Bernheim sur le mariage homosexuel et celle du Rabbinat orthodoxe sur l’abattage rituel n’étaient pas partagées par tous.
Enfin Dov Maimon, Chercheur au Think Thank Israélien JPPI a soutenu que si la communauté juive de France ne réformait pas ses structures et son organisation son avenir à moyen terme serait compromis. Il a conclu en indiquant que « Si aujourd’hui presque rien n’est fait pour les jeunes juifs de 18 à 35 ans, si l’on n’encourage pas ni ne finance les initiatives les plus audacieuses d’engagement juif nous avons toutes les chances de perdre les forces d’influence du judaïsme français ».
Maitre Ariel Goldmann vice-président du CRIF, a conclu en remerciant les intervenants. Il a rappelé que pour le CRIF et d’une manière générale toute la communauté juive de France s’était construite autour de la notion de laïcité, en précisant que pour le CRIF la laïcité bien comprise est et demeure « un trésor de notre démocratie ».