Environ 250 personnalités du monde des affaires et de la politique ont assisté à cet événement hautement symbolique puisque, outre la présence de Yossi Gal, ambassadeur d’Israël en France et de Christophe Bigot, ambassadeur de France en Israël, les deux invités d’honneur étaient r Alain Juppé, ministre d’Etat, ministre des Affaires Etrangères et Européennes, et Dan Méridor, vice-premier ministre de l’Etat d’Israël.
Après avoir rappelé qu’Israël a la plus forte croissance des pays de l’OCDE, consacrant environ 6% de son PIB à la recherche et au développement, soit trois fois plus qu’en France et que dans les autres pays de l’UE, Henri Cukierman, président de la CCFI, a évoqué le rôle de son institution, qui, à travers ses délégations régionales, ses multiples manifestations et ses voyages, contribue à accroître les échanges commerciaux et à rapprocher les acteurs économiques des deux pays. Elle contribue également à permettre indirectement le développement de l’économie palestinienne, dont un tiers des entreprises a noué des partenariats avec des sociétés israéliennes, ce qui démontre l’inconsistance et l’irréalisme du boycott des produits israéliens que les organisations pro-palestiniennes, soutenues par l’Autorité palestinienne, souhaite imposer.
Au cours de son discours, Alain Juppé a déclaré qu’il souhaitait continuer à approfondir les liens très forts qui unissent la France et Israël, notamment dans le domaine économique et commercial où elle reste insuffisante. Saluant la récente adhésion d’Israël à l’OCDE, Alain Juppé a rappelé que la vigueur de l’économie israélienne est désormais reconnue.
Il a annoncé qu’il compte se rendre en Israël dans les prochaines semaines, avec Christine Lagarde, ministre de l’Economie, des Finances et de l’Industrie, pour représenter la France à la conférence organisée par Shimon Peres sur le thème des nouvelles technologies.
Alain Juppé a rappelé l’opposition de la France à toute les formes de boycott des produits israéliens : « Non seulement le Boycott est contraire au droit français, mais il suscite la défiance entre les peuples et ne contribue pas à créer le climat de confiance nécessaire à la paix ». Mais le ministre d’Etat a ajouté : « Les produits fabriqués dans les colonies israéliennes ne sauraient bénéficier de préférences douanières qui sont réservées aux produits originaires du territoire d’Israël, en vertu de l’accord commercial qui lie Israël à l’Union européenne ».
Evoquant la situation au Proche Orient, Alain Juppé a déclaré : « La paix ne saurait se concevoir sans la pleine et entière garantie de la sécurité d’Israël… Rien ne saurait justifier des attaques contre la population israélienne. Je tiens également à rappeler notre engagement ene faveur de la libération de Gilad Shalit ».
Développant le concept de garantie de la sécurité d’Israël, Alain Juppé a rappelé la détermination de la France à empêcher l’Iran d’acquérir l’arme nucléaire. Il a aussi estimé qu’il fallait « assurer la mise en oeuvre effective de toutes les composantes d’un accord de paix entre Israéliens et Palestiniens ».
Selon le chef de la diplomatie française, « cet accord de paix est aujourd’hui plus urgent que jamais. Les bouleversements que connait actuellement le monde arabe montrent en effet que nous n’avons pas d’autre choix que de répondre aux aspirations des peuples de la région, y compris à celle des Palestiniens, à un Etat viable et souverain et à celle des Israéliens, à la sécurité et à l’intégration régionale ».
Le ministre des Affaires étrangères a ajouté : « Il n’y a pas d’alternative à une solution négociée pour mettre un terme à ce conflit. Voila pourquoi nous plaidons, depuis plusieurs mois maintenant, pour un endossement international des paramètres précis et équilibrés, afin que des négociations directes puissent reprendre sur une base solide. C’est à ce prix que nous éviterons d’avoir à faire face à des décisions difficiles lors des échéances à venir pour septembre ».
Dans son allocution entièrement en français, Dan Meridor a insisté sur les liens profonds et anciens qui unissent les tissus économiques français et israéliens. Il a par ailleurs indiqué que l’économie israélienne, qui a particulièrement bien résisté à la récente crise mondiale, devrait connaître une croissance de 3,8% pour l’année 2011. Souhaitant que la France occupe une part plus importante dans la croissance du marché israélien, le vice-premier ministre a rendu hommage à toutes les initiatives positives qui, tout au long de l’année, permettent de rapprocher les acteurs de cette dynamique.
Le CRIF était représenté par son président, Richard Prasquier, ainsi que Meyer Habib, vice-président, Arié Bensemhoun, membre du bureau exécutif, et Pascal Markowicz, président de la commission des relations internationales et membre du comité directeur.
Photo : © 2011 Erez Lichtfeld