« Force est de reconnaître que le judaïsme en terre d’Islam a pu se développer et donner des figures aussi emblématiques que Maimonide, Ibn Gabirol et Judas Halévy. L’histoire atteste des échanges littéraires, philosophiques, théologiques, tout autant que musicaux, entre judaïsme et Islam. Les juifs ont pendant plus de 1 000 ans pris leur part et non des moindres, dans le développement des sociétés musulmanes, dans le respect sourcilleux de ce que la loi du pays leur imposait. Il n’y a pas d’exemple où les juifs aient méprisé leurs gouvernements ou les symboles nationaux. Le 20ème siècle aura vu l’impensable se réaliser : la création d’un foyer national juif dans l’antique terre de leurs ancêtres, terre de Judas ou terre d’Israël, devenue au cours du temps, Palestine. Cette reconnaissance ne pouvait se faire sans difficulté, ni conflit, dont nous sommes, juifs et musulmans de France les témoins à peu près impuissants », a poursuivi Albert Roche.
« Aujourd’hui même, le prisonnier Gilad Shalit, soldat franco-israélien, est en captivité depuis 4 ans, dans la plus totale indifférence», a lancé Albert Roche. « Cependant, plus que jamais le monde juif et le monde musulman ainsi que le monde chrétien ont une nécessité impérieuse, celle de retrouver les étincelles de sagesse qui ont prévalu à leur développement, étincelles d’éternité qui permettront, nous l’espérons, de construire un avenir plus éthique, en somme plus humain », a conclu Albert Roche.
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