Le CRIF en action
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Publié le 14 Novembre 2008

Assassinat d'Itshak Rabin : treize ans ont passé

La commémoration de l'assassinat d'Itshak Rabin il y a 13 ans le 4 novembre 1995, s'est déroulée le 5 novembre à la mairie du IIIème arrondissement de Paris, avec comme invité d'honneur, Ami Ayalon, ministre israélien sans portefeuille, l'un des plus proches amis et collaborateurs du Premier ministre tragiquement disparu. Le CRIF, représenté par son président, Richard Prasquier, accompagné par Meyer Habib, vice-président, Francis Kalifat, trésorier et Jean-François Strouf, responsable des projets qui a pris une part active dans l'organisation de cet événement.


Treize ans après, l'émotion était présente comme au premier jour, au cours d'une cérémonie empreinte d'une grande sobriété. Tour à tour, dans des allocutions, volontairement brèves pour favoriser un échange avec Ami Ayalon, Pierre Aidenbaum, maire du IIIème arrondissement, Bernard Zilberg, président de la Maison Itshak Rabin, Pierre Schapira, député européen et adjoint au maire de Paris, qu'il représentait, Daniel Shek, ambassadeur d'Israël, Richard Prasquier, président du CRIF et Danièle Hoffman-Rispal, député de Paris et vice-présidente de l'Assemblée nationale, ont dessiné un portrait de la personnalité d'Itshak Rabin. Chacun a souligné les multiples facettes du héros d'Israël dans la bataille pour la sécurité et dans celle pour la paix, mais aussi cité des aspects plus intimistes, tels que sa passion pour la photographie.
L'intermède musical des mouvements de jeunesses fut aussi l'un des temps forts de cette soirée, lorsque un petit groupe du Dror Habonim et un du Hashomer Hatsaïr ont chanté respectivement "Ani holekh", chanson dédiée à Itshak Rabin et "Shir laShalom", chant pour la paix, qu'il avait entonné sur la place des Rois d'Israël, lors d'un gigantesque meeting, quelques minutes avant d'être abattu.
Ami Ayalon, interrogé par Eric Halimi, directeur de l'information sur RFM, a quant à lui rappelé que l'enterrement d'Itshak Rabin "avait fait de Jérusalem pour un jour la capitale de l'unité du monde, puisque s'y sont retrouvés des Juifs et des Arabes, des laïcs et des religieux, des gens de droite et des gens de gauche, des jeunes et des vieux et que tous ont pleuré." A l'instar de Danièle Hoffman-Rispal, le ministre israélien a étayé son propos sur les paroles de Shir laShalom, "Ne dites pas : un jour, la paix viendra, faites advenir la paix. Eh bien, Itshak [Rabin] ne parlait pas d'égalité, il faisait l'égalité." Et de citer le credo du Premier ministre dont il fut le plus proche compagnon d'armes : "Pour préserver le caractère juif et démocratique de l'Etat d'Israël, alors les Palestiniens doivent avoir un Etat."
Parmi le public nombreux et participatif, étaient présents Jacques Jacubert, président du Bnai Brith France, Frédéric Nordmann, président du KKL, des représentants du Cercle Bernard Lazare, du Cercle Léon Blum, de l’UEJF, également associés à cette commémoration.
La mairie du III ème avait également exposé des photos du photographe Erez Lichtfeld, prises immédiatement après l'assassinat d'Itshak Rabin place des Rois d'Israël.
Photo : © 2008 Erez Lichtfeld