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À propos du désengagement israélien de Gaza, le président de l’UDF qui dit « avoir toujours résisté à l’anti-sharonisme primaire car Ariel Sharon, qu’il a rencontré, lui a paru un homme dense, charpenté et structuré », a considéré que la détente que l’on constate en France par rapport à Israël est due, pour une bonne part à l’action du Premier ministre israélien. « Quelque chose est apparu qui donne de l’espoir » a estimé l’ancien ministre de l’Education, reconnaissant que, Mahmoud Abbas, qui ne pratique pas le double langage de son prédécesseur, a fort à faire avec le Hamas. Il a également annoncé son intention de se rendre très prochainement en Israël.
À propos de l’antisémitisme, François Bayrou a rappelé qu’il a toujours considéré la situation de la communauté juive et de son identité, comme un marqueur de la société française. « Les Juifs portent leur propre destin et un peu plus. C’est une forme d’élection dont les Juifs se seraient bien passés, mais c’est ainsi ». Faisant une référence aux indicateurs colorés de la chimie, François Bayrou a ajouté : « Certes, tous les racismes sont intolérables, mais l’indicateur antisémite est le plus grave ».
Sur la société française dans son ensemble, le regard de François Bayrou est assez sombre. « Le pays traverse une crise très lourde. C’est l’ornière. Le système politique s’épuise. La seule solution est de déterminer avec précision les causes de la situation afin de soigner le mal ».
La position du gouvernement qui, dans la question de l’adhésion de la Turquie à l’Europe, a ignoré l’opinion du Parlement, « faisant honte aux démocrates », a conduit le dirigeant centriste à évoquer, certes en filigrane, l’émergence d’une VIème République.
À propos du dernier dîner du CRIF, François Bayrou a indiqué qu’il a été choqué par le procès d’intention qui a été fait à Roger Cukierman, à ce propos. « Je suis pour la confrontation des idées et je suis favorable à des explications vigoureuses entre les citoyens juifs français représentés par le CRIF et les gouvernants ».
Le président de l’UDF a abordé d’autres nombreux sujets au cours de son dialogue avec les dirigeants du CRIF : Jérusalem, l’avenir du Proche-Orient, le communautarisme, la discrimination positive à laquelle François Bayrou dit être rebelle, la laïcité, l’urbanisme, la politique du logement et la mixité sociale, l’école, enfin, à laquelle il conviendrait de redonner son statut d’ascenseur social.
Les prochains invités du Comité Directeur devraient être François Hollande, Nicolas Sarkozy, Yann Wehrling et Marie-George Buffet.