La campagne avait été lancée à l’initiative de la section italienne du mouvement ISM (International Solidarity Movement) et amplifiée par des organisations musulmanes et palestiniennes d’Italie. Une organisation d’écrivains arabes a lancé un appel affirmant qu’ “on ne peut pas célébrer un Etat qui pratique l’homicide et la destruction”. La gauche communiste et les formations radicales de l’extrême-gauche débattent sur le sujet certains réclamant l’annulation pure et simple de l’invitation tandis que d’autres demandent à ce qu’elle soit étendue aux écrivains palestiniens. Interrogé, Tariq Ramadan a répondu à La Repubblica :”Il est clair qu’on ne peut rien approuver de ce qui vient d’Israël”.
De nombreux intellectuels italiens ont dénoncé cette campagne de boycott. L’écrivain Claudio Magris qualifie, dans le Corriere della Sera, d'"inqualifiable" la contestation de l'invitation adressée aux écrivains israéliens et estime que les appels au boycott devraient être simplement "jetés à la poubelle", sans autre considération. "En discuter, même pour les refuser, contribue à leur donner consistance et épaisseur", affirme Magris. Il suffirait d'avoir lu ne serait-ce qu'une demi-page d'Amos Oz ou de David Grossman pour comprendre combien la prétention de boycotter la Foire du livre de Turin est stupide et présomptueuse", affirme de son côté l'humoriste Michele Serra dans La Repubblica.