Le CRIF en action
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Publié le 14 Janvier 2011

CEP du CRIF : «Crise politico-médiatique: que faire ?»

La Commission d’Etudes Politiques du CRIF présidée par le Pr Raoul Ghozlan a traité du sujet suivant : « Que faire en cas de crise politico-médiatique grave » avec la participation de Nathalie Biderman et de Nouredine Cherkaoui.




Nathalie Biderman est Directrice du pôle international Affaires Publiques et Communication Politique.



Nouredine Cherkaoui est Directeur Associé en charge du développement de l’offre coaching d’Euro RSCG.



Nathalie Biderman a rappelé qu’elle avait créé et développé le Near East Forum, lobby « pro israélien » en s’inspirant du modèle américain.



Pour elle, la gestion des crises se prépare et s’organise à l’avance. On fait souvent appel trop tard aux agences de communication, une fois la crise installée. Elle a ainsi été amenée à s’occuper du cas de Gilad Shalit.



Quand à Nourédine Cherkaoui, il a rappelé que la crise est avant tout une « émotion collective ». L’information n’a plus une diffusion locale mais mondiale avec les médias et internet. L’information suscite l’émotion. « La crise est partout ».



En cas de crise, une institution n’existe que si son Président ou son porte-parole « monte en ligne ».



L’intervenant a rappelé 3 règles :



  1. On doit être sûr de ce que l’on voit
  2. Le monde est un village. Ce qui se passe à l’autre bout du monde peut avoir des répercussions dans tout le globe.
  3. Il existe une stratégie du « faible vis-à-vis du fort ».



De la même manière, il y a une option qui consiste à dire « sauvez moi de mes amis, je m’occupe de mes ennemis » cela implique de ne s’occuper que de la crise qui a eu lieu hier. Dans cette optique, il y a des crises médiatiques qui peuvent être reprises par des adversaires.



La seule posture valable est celle de prendre en compte la crise et de dire « oui, il y a un problème ».



Il préconise 3 « cartes » à mettre en œuvre :



  1. la compassion
Cela consiste à créer de « l’affect » et de « l’émotion collective » pour que les politiques disent « je suis avec vous ».
  1. La transparence
« Je vous dirais tout ce que je sais »
  1. La 3ème carte est celle de l’action.



L’agence de communication prépare les messages à diffuser dans les médias pour la personne qui va être interviewée.



Il convient de tirer les enseignements de la crise :
Ce qui a fonctionné, ce qui a dysfonctionné.



Photo (Nathalie Biderman et Nouredine Cherkaoui) : D.R.