Le CRIF en action
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Publié le 12 Janvier 2009

Ce n’est pas une guerre contre les Palestiniens, mais pour les Israéliens !

L’AUJF, le CRIF et le FSJU effectuent une mission de solidarité en Israel.Paule –Henriette Levy de RCJ , qui suit la délégation, raconte ..


Arrivée tôt à Tel-Aviv ce matin…Dès l’entrée dans le bus reliant la capitale économique à Askélon, le ton est donné : consignes de sécurité en cas d’alarme…le plus facile étant de s’allonger au sol, les bras protégeant la tête….Askélon, ville désormais touchée par les missiles Grad du Hamas accepte cette nouvelle donne dans son quotidien. Elle l’accepte parce qu’elle sait que son armée se bat pour arrêter cette situation intolérable qui empêche les enfants d’aller à l’école, qui oblige les parents à rester chez eux, qui bloque l’économie…
La ville fait confiance dans son armée et à l’instar de sa population veut que l’offensive se poursuive pour « terminer le travail »…
Il n’y a pas beaucoup de monde en ville et de nombreux magasins sont fermés…mais les quelques courageux ou inconscients qui traînent dehors, dans un des rares cafés ouverts, disent lorsqu’on les interrogent que « cette guerre là arrange tout le monde et que tout le monde se garde bien de le dire… » Exactement ce qu’explique en des termes plus diplomatiques Yoav Limor, le correspondant militaire de la première chaîne de la télévision israélienne. « Il s’agit là, de la guerre la plus juste que nous ayons faite….Le Hamas parce qu’il est surarmé commence à inquiéter de nombreux pays, comme par exemple l’Egypte. Il y a une grande différence entre les opinions publiques favorables à l’action du Hamas parce qu’en empathie avec la population palestinienne et les gouvernements qui même s’ils ne peuvent l’avouer laissent faire.... » et pendant qu’on parle de la guerre, pendant qu’on essaye de comprendre et d’expliquer….des alarmes résonnent, des gens courent, des missiles tombent ; deux à Askélon, deux à Sdérot…le toit d’une maison est pulvérisé, et les livres d’un rabbin brûlés, une bibliothèque brûlée…autodafé d’un autre siècle !
Que dire des soldats, blessés et rencontrés à l’hôpital Barzilaï….ils sont jeunes et donc beaux…avec ce sourire qui éclaire les visages…Ils se prêtent aux jeux des questions réponses, étonnés d’être au centre des attentions…Ce qu’ils veulent : « retrouver leurs copains à Gaza…pas pour se battre mais pour défendre le pays ». L’un deux dira d’ailleurs : « ce n’est pas une guerre contre les Palestiniens mais une guerre pour les Israéliens ».
Paule –Henriette Levy