Le CRIF en action
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Publié le 20 Avril 2009

Célébration de la révolte du ghetto de Varsovie : mourir debout !

Il a été beaucoup question de collision de dates, hier dimanche 19 avril lors de la commémoration du 66ème anniversaire de la révolte du ghetto de Varsovie organisée à Paris par la commission du souvenir du CRIF et le Mémorial de la Shoah, rue Geoffroy-l’Asnier. Les orateurs ont en effet signalé qu’elle intervenait à la veille du Yom Hashoah, lundi 20 avril .Aujourd‘hui, date anniversaire de la naissance d’Hitler, le président iranien Mahmoud Ahminejad prendra la parole à l’ouverture de la conférence Durban 2 à Genève. On a aussi rappelé que le CDJC, ancêtre du Mémorial avait été fondé à Grenoble le 23 avril 1943.




Présentés par Claude Hampel, membre de la commission du souvenir et coordinateur de la cérémonie avec Jacqueline Keller et Stéphanie Dassa, les orateurs-Pierre Kauffmann, le secrétaire général du Mémorial de la Shoah-CDJC, directeur honoraire du CRIF ; Richard Prasquier, le président du CRIF ; Daniel Shek, l’ambassadeur d’Israël et son homologue polonais Tomasz Orlowski ont fait part de leurs réflexions sur « une des pages les plus glorieuses du peuple juif, écrite en lettres de sang ».



Richard Prasquier, qui avait participé l’année dernière avec une délégation du CRIF au 65ème anniversaire à Varsovie, s’est félicité de l’avancée des relations judéo-polonaises et a annoncé l’organisation d’un colloque avec la bibliothèque polonaise en juin prochain consacré à ce thème.
Tout comme l’ambassadeur de Pologne, il a souligné l’action héroïque d’Irena Sendler, cette juste polonaise, disparue récemment, qui avait sauvé 2500 enfants ; les exfiltrant du ghetto de Varsovie.
Le président du CRIF a évoqué « les événements du mois de janvier ».Tout en écoutant « la souffrance palestinienne » et la détresse des familles « toutes les familles », il a dénoncé les amalgames entre Gaza et le ghetto de Varsovie et les accusations de génocide proférées contre Israël.



Evoquant la conférence de Durban 2 qui s’ouvre ce lundi, Richard Prasquier a dénoncé la provocation que représente la présence du président iranien, ce « négationniste » qui viole tous les jours les droits de l’homme. Il s’est souvenu ce qu’avait dit Arié Wilner, membre de l’organisation juive de combat, mort pendant la révolte du ghetto : « Nous ne voulons pas sauver notre vie. Personne d’entre nous ne sortira vivant d’ici. Nous voulons sauver la dignité humaine. »Et le responsable du CRIF de conclure : « A Genève, au fond, il sera question de dignité humaine ».



Bernard Waisbrot, professeur de yiddish au centre Medem et Hugo Keller ont lu un texte d’une combattante du ghetto, Figele Pinter. De nombreuses personnalités du monde politique, diplomatique et associatif étaient présentes, dont Henry Bulawko, président de la commission du souvenir du CRIF ;
Photo : © 2009 Alain Azria