Ainsi, cinq ans après la terrible disparition de ce garçon juif de 23 ans, qui fut enlevé, séquestré, torturé, et finalement assassiné par les sinistres membres du Gang des Barbares, entre le 21 janvier (date de son enlèvement) et le 13 février 2006 (date de son décès), la Ville de Bagneux et le Département des Hauts-de-Seine ont commémoré ce triste et indélébile événement, dans une ambiance aussi solennelle qu’émouvante.
Après avoir salué les nombreux élus municipaux présents, ainsi que le Conseiller Général de Bagneux, le Sous-Préfet des Hauts-de-Seine, le Chef d’Etat Major de la police du département et les différents représentants d’associations, cultuelles et culturelles, la Député-Maire de Bagneux, Madame Marie-Hélène Amiable a rappelé, des sanglots dans la voix, la douleur et le traumatisme que fut le décès d’Ilan Halimi pour sa ville et ses concitoyens, insistant sur le fait qu’il était important aujourd’hui, après que les coupables de cet assassinat aient été définitivement condamnés, de célébrer la mémoire d’Ilan autour du chêne planté à l’entrée du Parc Richelieu et devant la Médiathèque Aragon, afin que chacun puisse se souvenir à jamais des atroces souffrances qu’il a subies.
Ce fut ensuite autour de Maître Elie Korchia, Président du CCJ 92 et Délégué du CRIF pour le département des Hauts-de-Seine, de prendre la parole afin de rappeler la mémoire de ce jeune innocent qui ne fut capturé et tué que parce qu’il était , dans l’esprit de ses ravisseurs, « juif donc riche » et dont la mort symbolise aujourd’hui dans notre pays ce que peut être un crime antisémite, raciste et crapuleux dans toute son ignominie.
Elie Korchia a notamment tenu à rendre hommage à la Communauté juive de Bagneux et à son Président Philippe Obadia qui ont été profondément marqués par cette tragédie et à remercier la ville et son Député-Maire pour avoir tenu à organiser cette bouleversante cérémonie au cœur même de la ville où Ilan fut séquestré, en présence de personnes venues de tous horizons (politiques, culturels et associatifs) tout en donnant la parole à la fois à la Communauté juive départementale, à l’Imam Samir Babaci et au Curé Yves Morel, rappelant ainsi l’attachement indéfectible et inébranlable des juifs comme des non-juifs présents autour des valeurs qui fondent la République française, à savoir la liberté, l’égalité et la fraternité.
Photo : D.R.