Le CRIF en action
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Publié le 22 Mai 2006

Christian Estrosi au dîner annuel du CRIF Nice-Côte d’Azur : « L’amitié franco-israélienne est essentielle »

Le 3ème dîner annuel du CRIF Nice-Côte d’Azur s’est tenu à l’initiative de sa présidente, Me Martine Ouaknine, dimanche 21 mai en présence de Christian Estrosi, ministre délégué à l’Aménagement du Territoire et de son Excellence Jacques Huntziger, ancien Ambassadeur de France en Israël et Président de la jeune Fondation France Israël. Roger Cukierman, président du CRIF national, était représenté par Richard Prasquier, membre du bureau exécutif du CRIF, à cette soirée qui a réuni 350 convives, représentants de la société politique et civile de la région. Jacques Huntzinger a rappelé que la Fondation veut développer des liens entre les sociétés française et israélienne dans tous les domaines de la vie culturelle, économique et universitaire et qu’un certain nombre de projets sont déjà à l’ordre du jour.


Dans son allocution, Martine Ouaknine a rappelé que la tradition de ce dîner est de «dialoguer en exprimant un sentiment, une crainte, un espoir et par là même de contribuer à la sauvegarde des valeurs de la République, auxquelles nous sommes si attachés, pour que le France demeure cette France généreuse et tolérante que nous aimons.» Elle a évoqué « le poison antisémite » qui « s’est à nouveau exprimé sous sa forme la plus dramatique » cette année, avec le meurtre du jeune Ilan Halimi. « Nous avons pu mesurer de quelle façon dramatique, les stéréotypes ont fait la différence dans le barbare assassinat du jeune Ilan Halimi » a-elle indiqué en rappelant que « le plus grand motif d’inquiétude qui se porte sur le milieu scolaire et parascolaire où les tensions sont le plus perceptibles et les violences les plus fréquentes, parce que les actes d’agression antisémites viennent aujourd’hui de ceux qui sont dans une situation difficile ou précaire. »
La présidente du CRIF Nice-Côte d’Azur a également insisté sur les prises de positions du président Iranien qui, «en agitant la menace nucléaire, reprend à son compte les thèses négationnistes les plus primaires, en rêvant de rayer Israël de la carte. Des propos aussi irrationnels, menacent non seulement Israël mais le monde entier. Ils ébranlent un équilibre rendu précaire par l’arrivée au pouvoir du Hamas, qui, lui aussi, reste ouvertement dédié à la destruction de son voisin par des actions terroristes ininterrompues. »
Le Ministre de l’Aménagement et du Territoire Christian Estrosi a répondu aux trois préoccupations évoquées par Martine Ouaknine, lors du dîner : l’antisémitisme, l’Iran et Israël. Il a rappelé qu’il a noué au cours des dernières années des relations amicales avec la Présidente du CRIF Nice-Côte d’Azur, dont il tenu à saluer « le dynamisme, son attachement aux valeurs républicaines, son souci permanent de faire œuvre d’ouverture et de pédagogie. » « Je mesure combien, dans un environnement international et national troublé, les Juifs de France et leurs amis, dont je fais partie, sont inquiets » a dit le ministre en ajoutant « Je tenais à réaffirmer aujourd’hui combien doivent être condamnés inlassablement ceux qui commettent de tels actes (terroristes) mais également tous ceux qui les cautionnent, les comprennent ou les encouragent. Et je pense notamment au Hamas, dont la position face au terrorisme doit être pour le moins clarifiée ». Concernant l’Iran, Christian Estrosi s’est interrogé : « Que dire ainsi de la reprise par l’Iran d’activités nucléaires dangereuses parallèlement au discours violemment antisémite développé par le président iranien qui tend à vouloir nier la Shoah et à rayer l’Etat d’Israël de la carte ? Face à ces menaces, la Communauté internationale doit faire preuve de vigilance, de lucidité et de courage. Plus que jamais notre détermination à poursuivre le terrorisme international doit s’affirmer. » Christian Estrosi a enfin réaffirmé qu’il fallait lutter contre l’antisémitisme qui est une réalité en France.
Le prix du CRIF Nice côte d’Azur a été décerné au philosophe Alain Finkielkraut par Richard Prasquier qui a dans son allocution souligné le danger que représentent les «assassins de la parole» qui, en France comme dans le monde, stigmatisent les Juifs. Il a lu un message d’Alain Finkielkraut, retenu à Paris.