Commémoration Yom Hashoah 2008, présidée par Richard Prasquier

Le Yom Hashoah n'est pas une commémoration "millésimée". Il n'est pas, contrairement au 65^ème anniversaire du soulèvement du ghetto de Varsovie qui se déroulait il y a quelques semaines, ou le 60^ème anniversaire d'Israël qui débutera mardi 6 mai au soir par le Yom Hazikaron, le nième anniversaire d'un fait à une date précise, en un lieu précis. C'est pourquoi chaque Yom Hashoah est important. Il est devenu au fil des années la commémoration universelle à la mémoire de tous les Juifs exterminés durant la Shoah quel que soit l'endroit où cette extermination a eu lieu.

Partout en France, le CRIF et ses sections régionales, départementales ou locales se sont engagés, à l'unisson du Yom Hashoah fixé par la Knesset, le parlement israélien, au 27 Nissan du calendrier hébraïque, dans cette commémoration à des dates parfois différentes, de manière parfois différente.

A Grenoble: http://www.crif.org/pdf/yomhashoah_grenoble_2008.pdf

A Toulouse : http://www.crif.org/pdf/yomhashoah_toulouse_ 2008.pdf

A l'heure où nous bouclons cette newsletter, nous ne disposons pas des comptes-rendus de toutes les cérémonies dont certaines viennent de s'achever et nous en rendrons compte au fur et à mesure que ces informations nous parviendront.

A Paris, la cérémonie officielle au Mémorial, présentée par Franck Stepler, l'un des responsables du MJLF, a été un exceptionnel moment d'émotion, de sobriété et d'unité. On n'y salue pas les personnalités présentes, on n'y applaudit pas les orateurs. En un tel jour, en un tel lieu, seul compte le recueillement…

En tout premier lieu, l'allumage de 6 bougies par 6 déportés tenant chacun la main d'un enfant, en signe de transmission marqua le démarrage de la cérémonie.

Se sont succédés à la tribune :

Eric de Rothschild, président du Mémorial de la Shoah, souligna l'adéquation entre la cérémonie et le Mur des Noms des 76000 déportés juifs de France.

Francis Lentschner, président du MJLF : http://www.crif.org/pdf/discours_fl_yomhashoah_2008.pdf

Serge Klarsfeld, président des Fils et Filles des Déportés juifs de France, prit le parti de donner le nom de 27 enfants ou adolescents juifs déportés de France, chacun venant d'un pays d'Europe différent.

Joël Mergui, président du Consistoire de Paris, également organisateur d'un office annuel à l'occasion du Yom Hashoah, qui se déroulait cette année le 1^er mai au soir à la synagogue de Chasseloup Laubat.

Anne-Marie Revcolevschi, directrice générale de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah : http://www.crif.org/pdf/discours_amr_yomhashoah_2008.pdf

Daniel Shek, ambassadeur d'Israël, a déclaré : "Un peuple qui a subi un tel traumatisme n'aurait logiquement pas dû se relever." Il a insisté sur la nécessité de personnaliser le nom de chacune des victimes.

Daniel Farhi, rabbin du MJLF : http://www.crif.org/pdf/message_df_yomhashoah_2008.pdf

Richard Prasquier, président du CRIF et président d'honneur du Yad Vashem France clôturait cette cérémonie officielle dont il était le président :

Les enfants du Talmud Torah du MJLF ont alors commencé à égrener la longue litanie des noms des convois 36 à 72, puis ce fut au tour de Richard Prasquier de lire quelques noms, avant le démarrage d'une lecture qui durant près de 20 heures s'est déroulée sans interruption.