Discours de Roger Cukierman
C’était le 19 avril 1943. La veille de Pessah. A Varsovie. Dans le ghetto. Ils se sont révoltés, avec un armement dérisoire, contre la plus forte armée du monde, sans la moindre aide extérieure, sans la moindre chance de gagner, sans la moindre perspective de survie, à mains nues, avec des cocktails molotov. Ils se sont attaqués au monstre nazi, pour l’honneur.
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Ces prétendus untermensch ont tenu plus longtemps que l’armée polonaise. Ces 600 combattants du Ghetto de Varsovie ont été les premiers dans cette horrible guerre mondiale à organiser une révolte armée contre l’oppresseur, avant même la résistance française, et avant les résistants yougoslaves de Tito. Comme les combattants de la MOI en France, comme la résistance juive en France. Ils ont combattu pour la liberté. Ils sont notre fierté.
Ces hommes, femmes et enfants venaient de tous les horizons : communistes, bundistes, sionistes, religieux, athées.
Ils se sont révoltés à Varsovie, mais aussi à Vilnius, à Bedzin, à Bialystok, à Brody, à Czestochowa, à Kremenetz, à Lublin, à Lwow, à Ratno, à Sosnowiec, et au total dans une quarantaine de ghettos.
Cette révolte était pour le prestige nazi totalement insupportable.
Ils ont été réduits par les tanks, par les lances flammes, un par un, maison par maison.
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- Ce que ces hommes, ces femmes, ces enfants ont subi dans ces ghettos était inhumain. Le ghetto c’était d’abord la faim, cette faim qui réduit puis détruit l’esprit, qui fait de vous un animal.
Le ghetto, c’était la déshumanisation, c’était aussi la maladie, les épidémies. Le ghetto, c’était l’indifférence des autres, le silence du monde, l’enfermement.
Le ghetto, c’était une immense prison. C’était la perte progressive, inéluctable des raisons de vivre. Et le sentiment d’avoir été déshonoré, abaissé, c'est-à-dire une souffrance morale, une souffrance qui ne s’efface pas
- Ils étaient mûrs pour la mort, mais avec toujours ce petit espoir tout juste suffisant, selon les nazis, pour anéantir les velléités de rébellion.
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Ce que nous commémorons aujourd’hui, c’est le refus de la soumission.
- Les combattants des ghettos se sont levés, ils sont morts debout fiers d’être Juifs. Ils ont surgi de la nuit, du fond du désespoir, pour nous montrer à nous, leurs enfants, qu’il y a toujours de l’espoir quand on a le courage de dire non.
- Et parmi ces combattants héroïques, tous ces enfants à qui on a volé leur jeunesse, morts sans bar mitzva, morts sans que leurs parents puissent les emmener à la Houpa, sans qu’ils puissent jamais fonder un foyer et avoir à leur tour des enfants.
- Où était Dieu interrogent certains ?
- Et comment expliquer que le monde n’ait rien voulu entendre ? Pourquoi les Américains ont-ils été sourds au cri d’angoisse lancé par le polonais Karski qui avait réussi à entrer puis à sortir du Ghetto de Varsovie, et qui a essayé, en vain, de convaincre et les Juifs Américains, et les Gouvernements alliés de l’extermination qui était en cours ?
- Mais où étaient ceux qui auraient pu bombarder les rails, les gares, les camps de déportés, où étaient Roosevelt, Churchill, Staline, où étaient les héroïques résistants polonais, les justes qui auraient pu fournir des armes ?
- Certes, il y a eu en Pologne 5.000 Justes Polonais. C’est un chiffre considérable. Nous leur devons une profonde reconnaissance. Mais qu’est-ce que 5.000 Justes en comparaison des 3 millions de Juifs Polonais, des 6 millions de martyrs juifs ? Pourquoi n’étaient-ils pas 50.000 ou 100.000 ces justes, ces chrétiens si fervents ?
- Et comment ne pas évoquer l’antisémitisme qui règne encore aujourd’hui en Pologne, dans un pays qui est pourtant aujourd’hui judenrein ?
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Ces héros du ghetto de Varsovie ont marqué la renaissance du peuple juif, le refus de l’anéantissement. Ils ont écrit pendant un mois entier l’une des pages les plus héroïques de l’histoire humaine.
Leur sacrifice nous permet de mesurer le prix de la liberté, le prix du courage. Et nous transmettrons leur souvenir à nos enfants car c’est notre devoir de mémoire.
Ils étaient les annonciateurs de la création de l’Etat d’Israël qui fait depuis près de 60 ans notre fierté. Leur courage a guidé les pas des fondateurs de l’Etat juif.
Le peuple d’Israël descend directement de ces héros. A ces héros nous devons respect, fidélité, et amour car ils nous ont donné, ils nous donnent la fierté d’être juifs.
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A cause de leur sacrifice, nos enfants peuvent vivre fièrement et librement en Israël et dans le reste du monde.
Que leur souvenir demeure éternellement dans la mémoire de nos enfants !
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Discours de Henri Minczeles
Mes chers amis,
Voici 64 ans, le 19 avril 1943, un petit millier d’hommes et de femmes s’opposèrent avec l’énergie du désespoir à l’armée la plus puissante de l’époque. Voici 64 ans, qu’ils affrontèrent quasiment à poings nus des soldats aguerris, leurs chars d’assaut, des mitrailleuses et des lance-flammes, un armement sophistiqué, des troupes qui occupaient la majeure partie de l’Europe et qui soudain découvraient avec stupeur des adolescents qui malgré une mort inéluctable voulaient donner un sens à leur combat, celui de lutter pour leur liberté et pour la nôtre et surtout de périr dans la dignité.
Varsovie, qui quatre ans auparavant avait été la plus grande ville juive du continent, une cité qui avait brillé au firmament de la civilisation juive avec ses rabbins et ses enseignants, ses leaders politiques et ses écrivains, mais aussi ses ouvriers, ses artisans et ses commerçants, 350 000 hommes, femmes et enfants venant de tous les milieux et dont quelques-uns d’entre-nous plongent leurs racines dans cette capitale de la yiddishkeit.
Je ne vous décrirai pas le sort des Juifs de Varsovie du 27 septembre 1939 au 16 mai 1943. Vous le savez comme moi que près 500 000 âmes ont vécu dans 53 rues en subissant la peur, la faim, la maladie, les épidémies, le typhus, la déportation, en d’autres termes la folie meurtrière des nazis. Mais aussi faut-il le rappeler que ces Juifs tentèrent de conjurer le destin grâce à des activités culturelles intenses qui forcent notre admiration.
Tout a été dit mais tout reste encore à dire. Nous savons que rue Mila, Gensia, Zamenhov, Twarda, Grzybowska ou Nowolipié, les membres de la résistance juive sous la conduite de Morde’hai Anielewicz disposant de quelques fusils, revolvers, cocktails Molotov, souvent achetés à prix d’or à l’Armia Krajowa, allaient enfin tuer quelques-uns de ceux qui étaient censés faire partie de la race des seigneurs.
Tout a été dit mais tout reste encore à dire. Comme une litanie, il faut sans cesse et sans cesse le répéter. Lorsque Abba Kovner du He’haloutz de Wilno avait pris la parole dans la nuit du 31 décembre 1941 au 1er janvier 1942 devant deux cents membres de son mouvement en criant « Nous ne nous laisserons mener à l’abattoir comme des moutons », quelques semaines plus tard fut créé le FPO, l’organisation unifiée des partisans. De même, à Varsovie après la déportation à l’été 1942 de près de 300 000 Juifs à Treblinka, les partis politiques juifs, sionistes de diverses tendances, bundistes, communistes, religieux fondèrent l’OJC, l’organisation juive de combat aux côtés de l’Alliance militaire juive de sensibilité sioniste – révisionniste.
La suite, vous la connaissez. Mourir les armes à la main plutôt que de vivre à genoux, tel fut leur mot d’ordre. Du 19 avril au 16 mai 1943, soit durant quatre longues semaines, les insurgés moururent en combattant les armes à la main.
Mais si Varsovie demeure le symbole de l’insurrection juive face à la barbarie nazie, il faut savoir qu’il y eut 42 insurrections et attentats dans des villes, des shtetle’h, des camps de la mort. Je dis et je le répète : 42 soulèvements et révoltes. Ces civils ne furent jamais passifs. Il y eut la résistance active et la résistance armée. Certes, elle n’atteignit pas l’ampleur de Varsovie, mais permettez-moi d’en donner quelques exemples.
Ainsi à Brest-Litovsk des centaines de juifs réussirent à rejoindre les partisans dans les forêts. A Minsk, 10 000 juifs s’évadèrent du ghetto et constituèrent 5 groupes de combat. A Bialystok le Comité juif d’autodéfense lança un dernier appel avec cette exhortation « Battez-vous jusqu’au dernier souffle ». A Cracovie, des partisans juifs tuèrent des SS et des membres de la Gestapo. A Wilno, ils engagèrent un combat sanglant pour s’opposer à la déportation des derniers 11 000 Juifs en vie puis les 300 combattants se replièrent par les égouts et rejoignirent les partisans dans la forêt avoisinante. A Lahwa, le chef du Judenrat cria « On nous conduit au massacre ! Que chacun se sauve comme il peut ! 700 personnes tuèrent des SS et réussirent à fuir. Et tant d’autres actes de résistance, comme dans les camps d’extermination à Treblinka, Sobibor ou les Sonderkommandos d’Auschwitz. Ou encore, les trois frères Bielski qui rassemblèrent 1 200 personnes, hommes, femmes et enfants dans les forêts, bâtirent un village et durant deux ans et demi se livrèrent à des sabotages et à des attentats.
Mais Varsovie est emblématique de la lutte du peuple juif contre la pire oppression de son histoire. Certes, certains combattaient pour le Kidouch Ha Shem, la Sanctification du nom, d’autres en faveur d’une société plus juste et plus humaine, une Pologne plus démocratique et moins antisémite, d’autres, celles des sous-hommes contre la race des seigneurs, d’autres encore avec l’espoir d’une patrie qui deviendrait Israël.
N’oublions jamais le massacre de millions de Juifs dans ces régions maudites. Mais n’oublions pas non plus ceux, qui à Londres ou à New York, qui recevant régulièrement des rapports clandestins savaient et ont assisté à l’anéantissement d’un peuple sans leur porter la moindre aide.
Ces insurrections, ces soulèvements, ces combats, c’est le sursaut ultime de notre peuple pour la dignité, pour notre dignité. C’est l’acte ultime de la liberté de choisir sa mort, l’ultime protestation qui a retenti dans le silence assourdissant des Alliés, du monde libre.
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Discours d'Ouriel Cohen-Cajgfinger
L’un des mythes de la Shoah veut que les juifs se soient laissés tués passivement, comme de « moutons à l’abattoir ». Aujourd’hui nous sommes présents ici pour signifier l’inverse, et c’est un point essentiel à souligner. Partout où les conditions générales ont rendu cette lutte possible, et même lorsqu’elles furent largement compromises, les juifs ont combattu. Enzo Sereni, Hanna Sennesh, Mila Racine ou Marianne Cohn, ne doivent pas être dissociés de Mordechaï Anilewicz dans une évocation de la résistance juive.
En ces temps de cynisme en matière de patriotisme, certains trouveront la conduite de ces hommes et femmes invraisemblable, incroyable, voir incompréhensible, cette conduite qui les a menés à maintes reprises à répondre par la violence à la violence défiant sans cesse les bourreaux ; mais moi je dis que l’histoire du Peuple juif s’est construite avec une poignée d’hommes courageux, des hommes prêts à donner leur vie pour ce qui semble être devenu un mot oublié : l’Honneur et d’abord l’honneur de notre Peuple.
Lorsque soixante mille juifs du ghetto de Varsovie se sont soulevés à deux reprises contre les SS allemands dans une tentative héroïque et désespérée, ce fut la révolte la plus importante jamais organisée par des juifs, même si l’on se souvient de Massada, là aussi lutte inégale. Et la différence avec Massada, c’est que les juifs à Varsovie, à Vilna ou dans d’autres ghettos n’ont pas eu de choix. On les a parqués dans ces ghettos pour les exterminer, hommes, femmes, enfants, vieillards sans aucune chance de se sauver, pas par la conversion en tout cas, ni par le reniement de leur culture. Massada c’était tout autre chose, la volonté délibérée de rester juif pleinement et de se sacrifier au Kiddouch Hachem.
Mais il m’est impossible de vous parler de cette illustre, cette magnifique insurrection sans que vous me laissiez vous raconter, si je peux le dire et si vous pouvez l’imaginer, les conditions de vie ou devrais-je dire les conditions de mort de ces êtres qui étaient comme vous et moi et qui, un jour se sont retrouvés confrontés à un indescriptible fléau humain qui consiste à parquer des milliers et des milliers d’hommes dans un périmètre pas plus grand que trois, voire quatre rues. Puis on ferme brutalement les portes de ce qu’on appel « ghetto » et comme dans une arène, on observe le sadique spectacle. On regarde les orphelins et les faibles mourir les premiers, puis on s’amuse à observer ceux qui survivent dénuder les cadavres pour pouvoir se couvrir ou encore lécher la poussière pour se mettre sous la dent jusqu’à la moindre petite brindille d’herbe avec la folie d’un désespoir qui sait que la fin est proche. Oh pardon, je crois que j’oubliais le travail d’esclaves ou encore les peurs quotidiennes de la déportation, de la liquidation et des patrouilles allemandes qui tuaient volontiers quelques juifs en dessert d’un bon et chaud repas et exécutaient sans la moindre petite parcelle de pitié les jeunes enfants qui sortaient du ghetto par des petits trous creusés dans le mur afin de trouver un ou deux pains moisis à ramener.
Les juifs dans les ghettos et même dans les camps de concentration ou d’extermination ont été réduits à un état de sous hommes. Mais en réalité on se demande qui de l’oppresseur ou de l’opprimé est devenu ou devrais-je dire a refoulé et exprimé le paroxysme de la sauvagerie et de la profonde animalité, qui écœure et dégoutte à un point tel qu’il parait difficile de retenir la nausée face à une haine totalement inexplicable et intolérable qui a détruit des vies de la façon la plus cruelle qui soit et qu’il ne me serait possible de décrire qu’en vivant six millions de fois. Et pourtant jusqu’au bout dans les ghettos, on a essayé de continuer à vivre en homme, en juif, en improvisant des cours clandestins, des écoles, des garderies d’enfants jusqu’au départ vers les camps.
Et c’est dans ces conditions éperdues que les hommes et les femmes du ghetto se réunissent, sous la bannière de l’honneur, pour montrer qu’à partir de maintenant le sang juif coûtera plus cher qu’on ne le pense. Et c’est dans ce combat de morts vivants contre la puissante armée allemande que les Juifs tuèrent de nombreux nazis, brûlèrent plusieurs chars blindés et tinrent tête à Hitler durant quatre semaines, soit deux fois plus longtemps que la Pologne elle-même et ceci à l’aide d’armes rudimentaires. Cette révolte a de plus été marqué par l’union des jeunes de tous bords, politiques comme religieux ou laïques, en passant de l’Hashomer Hatsaïr au Bétar. Le sixième jour de l’insurrection, Mordechaï Anilewicz, le chef de la révolte pouvait fièrement écrire : « Une chose est claire : les événements ont dépassé nos espoirs les plus fous. Les Allemands ont fui le ghetto à deux reprises. […] Nos pertes sont minimes. »
Cependant comme il était à prévoir, les Allemands procédèrent à la destruction systématique du ghetto, immeuble après immeuble, ce qui n’est que le reflet de leur lâcheté et de leur immense peur de voir le Grand Reich mis en difficulté par quelques juifs affamés et enfermés dans quelques murs en plein milieu de Varsovie.
Le ghetto de Varsovie fut ainsi le plus meurtrier : des dizaines de milliers de Juifs y furent déportés et gazés à Treblinka et plus de 100.000 sont morts dans le ghetto ou ont été sauvagement exécutés.
Aujourd’hui, il ne reste qu’un monument en commémoration de l’Umshatzplatz, place où l’on regroupait les Juifs avant de les déporter, la statue de Rappaport en commémoration du mur du ghetto, la rue Mila où s’organisa le quartier général de la résistance dirigée par Mordé’hai Anilevicz et Marek Edelmann, une toute petite partie du mur du ghetto, ainsi que le cimetière juif qui permit à quelques uns de se sauver par les égouts, et enfin l’orphelinat de Janusz Korczak, ce célèbre pédagogue qui voulu mourir avec ses orphelins plutôt que de sauver sa vie.
Je ne veux pas faire un cours d’histoire, les historiens sont là pour ça.
Je ne vais pas non plus me lancer dans un exposé de stratégie militaire ; je désire seulement élever la mémoire de ces héros méconnus qui font la fierté de toute le Peuple juif qui mérite de vivre et qui vivra qu’on le veuille ou non, même si certains aimeraient nous voir disparaître depuis 3000 ans.
Cette révolte est considérée, à juste titre, comme le symbole de la volonté de se battre des Juifs parce que, pour reprendre les mots du grand historien Raul Hilberg, « elle est révolutionnaire dans le contexte de deux milles ans de soumission juive».
L’insurrection du ghetto de Varsovie a acquis ce statut parce qu’elle est « l’ultime révolte », pour reprendre le titre du film de John Arnet. Une ultime révolte sanglante, tragique, inégale et perdue d’avance, mais aussi merveilleuse parce qu’héroïque, opposant une poignée d’hommes acharnés à lutter avec l’énergie du désespoir contre la barbarie nazie et pour la liberté non pas seulement d’un peuple, mais de toute nation opprimée.
Lors du voyage de la mémoire organisé pour les classes de première et de terminale en Pologne par l’école Yabné Paris durant l’hiver 2004, nous avons bien évidemment visité les camps nazis mais un des moments les plus intenses en émotion restera pour beaucoup d’entre nous la visite du ghetto de Varsovie car ce fut la première fois du voyage où nous ressentions de la fierté et pas uniquement de l’horreur et de la compassion: la fierté de ceux qui combattirent l’ennemi durant quatre semaines alors que toute la Pologne fut vaincue en deux semaines seulement.
Il est alors apparu évident à notre groupe que la mémoire ne devait pas être oblitérée à l’issue de ce voyage dans l’irréel tant bouleversant.
La seule façon pour nous d’honorer les disparus, de raviver leur conscience, de prolonger leur résistance face à la barbarie, de ne pas laisser les morts enterrer les morts était de rester toujours vigilants sans jamais désespérer.
C’est-à-dire développer la capacité toute particulière de lire entre les lignes de l’Histoire qui se déroule sous nos yeux, sous toutes les latitudes. Il ne s’agit pas simplement d’un simple « devoir de mémoire » dont la litanie égrène les livres et les cérémonials mais bien d’une obligation de témoigner aux vivants, de transmettre et de comprendre. C’est un défi pour ma génération, c’est un défi pour toutes les générations futures.
« Ne dis jamais que c’est le bout du chemin, bien que le ciel menaçant assombrisse le jour bleu. Le jour dont nous avons rêvé viendra, nos pas répondront : nous sommes là ! » (« le chant des partisans »)