Le CRIF en action
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Publié le 27 Septembre 2011

Commission des Femmes dans la Cité, 19 septembre 2011

La Commission "Femmes dans la Cité", présidée par Nathalie Cohen-Beizerman et Edwige Elkaim-Sebban, réunie le 19 septembre dernier, avait pour invités exceptionnels M. Marah Saday (Président/Fondateur Mouvement Sioniste Africain/ Ki-Tissa, Responsable International du Parti Socialiste Congolais, Doctorant en Sciences Humaines), Iannis Roder (Professeur agrégé d’histoire géographie), Patrick Petit-Ohayon (Directeur du département Enseignement du FSJU) Rachel Rimmer (Chargée de mission pour la Fondation pour la Mémoire de la Shoah.




Richard Prasquier a évoqué les actions menées par le CRIF sur l'enseignement de la Shoah, la spécificité du terme Shoah dont la terminologie a été controversée et sur les ouvrages à destination des élèves de première édités par Hachette.



La commission a présenté le "cahier mensuel de Susi Feldsberg" document original de grande qualité, qui vient d'être retrouvé, puis a projeté le documentaire réalisé par le photographe Guillaume Ribot, "Le cahier de Susi".



Ils se révèlent être deux outils pédagogiques exceptionnels et les rectorats vont être contactés afin de diffuser ce cahier et ce documentaire dans les écoles.



Les plus avertis connaissent les travaux du photographe sur les camps d’internement français et sur l’Ukraine ou il a accompagné le Père Patrick Desbois pendant cinq ans.



Sur ce chemin balisé de rencontres sidérantes avec des témoins oculaires des massacres à l’Est et déjà armé de connaissances solides Guillaume Ribot va se rencontrer lui-même. Un peu comme le mouvement abrahamique lekh lekha, « pour toi, vers toi ».



C’est dans le Lot et Garonne, au plus près du berceau, dans la maison familiale qu’il découvre par hasard le cahier de Susi Feldsberg recueilli et précieusement conservé depuis Juillet 1942 par son grand-oncle. Depuis ce coin de France où les hommes et les femmes parlent peu mais ressentent beaucoup, Guillaume Ribot va reconstruire la topographie du meurtre de Susi en interrogeant les archives et les mémoires des uns et des autres.



Le documentaire qu’il a réalisé est un chef d’œuvre d’intelligence et de sensibilité. Le cahier de Susi est un hymne à l’enfant, à tous les enfants, mais c’est surtout celui d’un destin fracassé, torpillé par le fond, celui de Susi Feldsberg, arrêtée avec ses parents et sa petite soeur Elise, lors de la grande rafle en zone libre du 26 Aout 1942, puis assassinée à Auschwitz le 9 septembre 1942. Guillaume Ribot lui a rendu son nom et sa beauté.



Photo : D.R.