L’auteur de l’agression se trouvait au volant d'une camionnette, klaxonnant et faisant des appels de phares à un jeune homme juif portant une kippa qui traversait la rue dans un passage protégé pour se rendre à la synagogue toute proche, en compagnie de son beau-frère et de son neveu âgé de trois ans.
Un geste du piéton, destiné à calmer l'automobiliste a provoqué sa colère ainsi que des insultes antisémites. Ayant arrêté son véhicule, l’automobiliste en est sorti puis a roué le jeune homme de coups avec un objet métallique, lui cassant le bras; et a pris la fuite.
L’agresseur, gérant de société, a été retrouvé grâce à l’immatriculation de la camionnette de location qu’il conduisait.
Le prévenu a nié l’aspect antisémite de l’agression, voulant la faire passer pour une banale incivilité et a prétendu ne pas avoir vu la kippa de sa victime, celle de l’enfant, ni le caftan caractéristique de l’homme qui l’accompagnait.
Dans sa plaidoirie, Me David-Olivier Kaminski, avocat de la Licra, a démontré qu’il s’agissait au contraire d'un acte caractérisé d'antisémitisme qui ne devait pas être banalisé. Il a également souligné que la présence à l'audience du CRIF (représenté par Jean-François Strouf) témoignait de l'émoi que cette affaire avait suscité dans la communauté juive.
Les avocats des parties civiles se sont dits satisfaits de la condamnation du prévenu à une peine de prison ferme et la reconnaissance par le tribunal du caractère antisémite de l'agression.