Plusieurs allocutions ont été prononcées par Yves Mahiu, Bâtonnier de l’ordre; Philippe Ingall Montagnier, Procureur Général de la Cour d’Appel de Rouen ; Jacques Nunez, Premier Président de la Cour d’Appel de Rouen; Charles Dreyfus, petit-fils d’Alfred Dreyfus ; François Zimeray, Président de la Communauté d’agglomération de Rouen, et les exposés de Michel Drouin, historien ; Lorraine Beitler, Professeur à l’Université de New-York ; Jean Favard, Conseiller honoraire à la Cour de Cassation ; Maître Méhana Mouhou, avocat au barreau de Rouen et Marc Knobel, chercheur au CRIF. Dans son allocution, Yves Mahiu a déclaré qu’Alfred Dreyfus « est une victime expiatoire de la raison d’Etat. » Le bâtonnier a ajouté que « ce sont des sentiments de haine qui enfantent le racisme et l’antisémitisme ». Philippe Ingall Montagnier a précisé qu’il était très « salutaire que l’on puisse évoquer ici la justice à ses pires moments, lorsqu’elle est aveugle, sourde et victime des ses propres préjugés. » Pour Jacques Nunez, « il est évident que la Justice doit accompagner les commémorations sur l’Affaire Dreyfus. » Le Premier Président de la Cour d’Appel de Rouen a ajouté : « Nous savons que l’avenir repose sur le passé. Il est indispensable d’étudier l’Affaire Dreyfus pour savoir si elle pourrait se reproduire. » Jean Favard a indiqué qu’indépendamment « de la souffrance d’Alfred Dreyfus, nous avons assisté au summum de la pression qui a été exercé sur le judiciaire. » Enfin, Maître Méhana Mouhou a parlé de l’antisémitisme qui durant l’Affaire et de la presse antisémite.