Conférence UN WATCH 5-6 avril 2011 : «Le droit comme arme de guerre et les Nations Unies : une application erronée des Droits de l’Homme et du droit international»

Des dirigeants communautaires, des personnalités politiques ainsi que des juristes de nombreux pays sont venus débattre de la délégitimation actuelle de l’Etat d’Israël à travers plusieurs concepts pseudo-juridiques, mis en œuvre par les instances internationales, qui s’analysent en un abus et une interprétation fallacieuse des conventions internationales.

Il a ainsi été rappelé les 200 résolutions votées par l’Assemblée Générale des Nations Unies depuis l’an 2000 condamnant Israël, ainsi que celle du 10 novembre 1975 n°3379 qui énonçait que « le sionisme est une forme de racisme et de discrimination raciale » (avant son abrogation le 16 décembre 1991), ce qui représentait la forme ultime de délégitimation d’Israël puisque le racisme est l’ennemi de l’humanité.

Le colloque a notamment étudié le dévoiement du Conseil des Droits de l’Homme de l’ONU, dont certains pays peu soucieux de l’application de ces droits fondamentaux comme l’Iran, la Libye ou Cuba, siègent et se servent de cette institution pour diaboliser Israël : 41 résolutions sur 61 en cinq ans concernent exclusivement Israël, sans qu’aucune résolution n’ait été votée contre ces pays. 6 sessions spéciales ont traité de la prétendue « violation des droits de l’Homme par l’Etat d’Israël » mais pas une seule n’a concerné l’Iran. Les experts onusiens déclarent constamment qu’Israël affamerait les Palestiniens de Gaza (bien qu’il existe des hôtels de luxe et des plages privées !) mais ils ne parlent jamais de la situation humanitaire réellement dramatique dans certains pays d’Afrique ou d’Asie.

Une attention toute particulière a été accordée à l’événement de la « Flottille » de Mai 2010 ainsi qu’au rapport Goldstone, constitué par une commission dont des membres n’avaient pas manqué de faire état de leur anti-israélisme explicite, et élaboré au mépris des règles les plus élémentaires du droit, outre le fait que cette commission agissait en complète violation du mandat qui avait été donné par le Conseil. Une étude approfondie a été faite sur les conséquences de ce rapport qui a provoqué un regain de tension tant au Moyen-Orient que dans les pays occidentaux, notamment par le développement d’une campagne immonde et illégale de boycott ainsi qu’un accroissement des actes antisémites, ainsi qu’à son revirement du 1er avril 2011 lorsque le Juge Goldstone est revenu sur une partie substantielle de la condamnation d’Israël.

Le Président Richard Prasquier a animé un débat sur la problématique envisagée pour la conférence dite de « Durban III », qui devrait se tenir en Septembre 2011 et commémorera les 10 ans de la conférence de Durban I. Au cours de son intervention, le Président Prasquier a rappelé les conséquences dramatiques engendrées par la conférence de Durban I, le rôle des ONG en marge de cette conférence qui ont fait preuve d’un antisémitisme d’une virulence que nous pensions d’un temps révolu, et la tentative de renouvellement de ces positions lors de la conférence de Genève dite de « Durban II ».

Pascal Markowicz a conduit la délégation francophone qui a rencontré Monsieur Jean-Baptiste Mattei, Ambassadeur de France auprès des Nations Unies à Genève. De nombreux sujets ont été abordés lors de cette rencontre au cours de laquelle, l’Ambassadeur Mattei a volontiers répondu à toutes les questions posées : la position de la France relative à « Durban III », le processus de paix au Proche-Orient, le travail de la France au Conseil des Droits de l’Homme de l’ONU et les relations avec les ONG, la lutte contre la discrimination à l’égard d’Israël, le rapport Goldstone, Gilad Shalit…

Photo : D.R.