Le CRIF en action
|
Publié le 13 Mars 2008

Connerie de boycott

Incroyable. La République des Lettres devrait être en deuil et pouffer de colère.


Comment se peut-il, comment se fait-il que les contempteurs d’Israël boycottent le Salon du Livre, sous le fallacieux prétexte qu’Israël en est l’invité d’honneur ?
Comment se fait-il que les contempteurs d’Israël censurent ainsi l’écriture et l’intelligence alors qu’en 2005 lorsque la Russie était l’invitée d’honneur du Salon du Livre presque personne ne bronchait pour rappeler que « l’empire des nouveaux tsars » n’est pas un modèle de démocratie ?
Comment se peut-il que les contempteurs d’Israël si prompts à dénoncer Israël taisent le flot de sang qui est versé au Soudan ?
Comment se peut-il que les contempteurs d’Israël taisent l’occupation du Tibet par la Chine ?
Comment se peut-il que les contempteurs d’Israël n’aient pas le courage de dénoncer les folies d’Ahmadinejad, le président iranien ?
Comment se peut-il que les contempteurs d’Israël ne veulent pas se pencher sur ce qui se passe dans une Arabie saoudite abreuvée au wahhabisme ?
Comment se peut-il que les contempteurs d’Israël ferment les yeux lorsqu’en Libye, un tyran d’opérette emprisonne ?
Comment se peut-il que les contempteurs d’Israël n’aient rien à dire lorsque le terrorisme ensanglante l’Algérie ?
Comment se peut-il que les contempteurs d’Israël ne voient pas que la Terre ne tourne pas rond, que l’Humanité croule sous les guerres et les injustices, pour ne prêter attention qu’au seul Israël, présenté comme le suppôt du Diable et la quintessence du mal ?
Comment se peut-il que nos contempteurs n’aient pas l’intelligence de profiter du Salon du Livre pour échanger avec les David Grossman, A.B. Yehoshua et Eli Barnavi des traits de plume et des mots qui parleront des maux qui frappent le Moyen-Orient?
Comment peuvent-ils choisir cette facilité et d’un trait de plume fuir lâchement là où il conviendrait de mélanger les genres et les cris, les virgules et les pages, les lettres et les formes ?
Connerie de boycott.
Marc Knobel