- à préserver la mémoire de la Shoa, à lutter contre toutes formes d’antisémitisme, de racisme et d’exclusion,
- à renforcer les relations et les liens d’amitié entre la France et Israël,
- Et à affirmer son soutien à Israël.
ISRAEL AUJOURD’HUI
Chers Amis,
Je suis très fier d’être Ambassadeur d’Israël en France.
Mon pays est une terre chargée d’histoire, et à la fois un Etat moderne. C’est une démocratie vivante, une mosaïque de cultures, riche de capacités économiques et technologiques de premier plan, de grande densité.
Bien que confronté à des défis existentiels depuis sa naissance, Israël est une « success story » d’un Etat moderne tourné vers l’avenir.
Considérez-vous quelques points :
1. Depuis 2002, cinq prix Nobel ont été décernés à des Israéliens.
2. 12.5 livres sont publiés en hébreu chaque jour en Israël.
3. Tel-Aviv, capitale culturelle, est citée comme étant « le centre d'activités de la Méditerranée de notre siècle», selon la revue Lonely Planet qui la classe au troisième rang mondial, aux côtés de New York et Paris.
4. En 2010, Israël a officiellement adhéré à l’OCDE, vu les progrès économiques et réformes qu’il a réalisés.
5. Le Produit Intérieur Brut (PIB) a plus augmenté en Israël que dans les autres pays membres de l’OCDE, se rapprochant des 30 000 dollars par habitant, annuellement. Israël dispose du pourcentage le plus élevé de dépenses en Recherche et Développement, par rapport à son Produit National Brut (PNB), et se classe au premier rang mondial.
6. Ses réussites technologiques sont l’aboutissement du rêve sioniste. Si je dis cela, c’est parce que le monde entier en bénéficie, comme par exemple, la conception des puces qui se trouvent dans nos téléphones portables, nos ordinateurs, etc.
7. De plus, Israël représente aussi les équipes de secours, qu’il a dépêchées d’urgence, suite à la terrible catastrophe d’Haïti, avec l’installation du premier hôpital de campagne. Tout comme il met à disposition son professionnalisme au service de l’humanitaire.
Ce sont tous ces éléments qui, ensemble, représentent la vraie image d’Israël.
ISRAEL-FRANCE
Chers Amis,
A peine arrivé en poste en novembre dernier, j’ai assisté à la mobilisation rapide et efficace du gouvernement français pour lutter contre le terrible incendie du Mont Carmel en Israël, illustration de la relation d’amitié et de solidarité entre nos deux pays.
En effet, ces liens d’amitié entre la France et Israël sont anciens et chaleureux et sont illustrées notamment par des rencontres bilatérales de plus en plus nombreuses et d’une qualité exceptionnelle.
Il y a trois semaines, j’ai accompagné madame Alliot Marie à l’occasion de sa première visite officielle en Israël en tant que ministre des Affaires étrangères de la France.
J’ai pu constater un fort désir, côté français, de développer les relations bilatérales, et de travailler ensemble pour approfondir nos relations politiques.
C’est dans cet esprit que, de retour d’Israël, le Ministre de l’Industrie, de l’Energie et de l’Economie numérique, monsieur Eric Besson déclarait que les échanges entre nos deux pays n’étaient pas suffisants et annonçait que la France ambitionnait de doubler le volume des échanges d’ici cinq ans.
Les nombreux jumelages, une soixantaine, entre la France et Israël, à l’instar de la ville de Lyon et de Beer Sheva, représentent un socle solide, générateur de contacts multiples qui permettent de faire connaître la richesse et la diversité des deux sociétés civiles sous un angle différent et ouvert.
Il est à souligner que les jumelages entre les collectivités locales israéliennes et françaises ont évolué vers des coopérations décentralisées, avec la participation des conseils généraux, des conseils régionaux, des Chambres de Commerce et d’industrie France-Israël.
Cette relation franco-israélienne n’est pas que politique et diplomatique, elle est aussi économique, judiciaire, universitaire, scientifique et culturelle. Elle reflète sous tous ces angles cette amitié particulière qui lie nos deux peuples.
LES EVENEMENTS EN EGYPTE ET EN TUNISIE
Chers Amis,
Les derniers événements en Tunisie, en Egypte et ailleurs ont retenu toute notre attention et nous avons pu constater, dans la région l’émergence de mouvements politiques considérables et de zones d’instabilité.
Le gouvernement israélien s’est félicité de l’annonce du Conseil suprême des forces armées égyptiennes que l’Egypte resterait liée par ses traités internationaux.
Il convient de rappeler que le Traité de paix signé entre Israël et l’Egypte en 1979 a beaucoup servi aux deux pays et constitue la pierre angulaire pour la paix et la stabilité pour la région et pour le monde.
Nous, en Israël, qui défendons chaque jour les valeurs des droits de l’homme, l’égalité entre hommes et femmes, la liberté d’expression et la justice, comprenons les aspirations des peuples à disposer d’eux-mêmes.
Mais, il y a un autre message :
Les derniers soulèvements n’ont aucun lien direct ou indirect avec Israël, seule démocratie de la région.
Le conflit entre Israël et les Palestiniens n’est aucunement la cause des évènements en Irak, en Afghanistan, au Soudan, au Yémen...; il n’est pas la mère de tous les conflits au Moyen-Orient, mais simplement l’enfant de la haine.
ISRAEL-PALESTINIENS
Au sujet des relations avec nos voisins palestiniens, Israël est convaincu qu’il n’y a pas d’alternative aux négociations directes, et qu’il est temps de revenir à la table des négociations directes.
C’est la seule alternative qui puisse conduire à la paix.
Israël a déployé beaucoup de moyens pour inciter les palestiniens à revenir à la table des négociations.
Le gouvernement d’Israël a profondément modifié sa politique envers les territoires contrôlés par l’Autorité palestinienne, en procédant à la suppression de nombreux points de passage en 2010.
Israël mène également une politique d’encouragement de l’économie palestinienne et soutient les efforts de la communauté internationale. Ces efforts conjoints ont contribué grandement aux excellents chiffres de croissance de l’économie palestinienne ces deux dernières années plus de 8% en 2009 et 9% en 2010.
Enfin, le gel des constructions en Cisjordanie pour une durée de dix mois, en novembre 2009, a été un geste fort qu’aucun gouvernement israélien par le passé n’avait accompli.
Malgré ces améliorations significatives, les palestiniens refusent de revenir à la table des négociations.
Certains pensent que quelqu’un imposera la solution ou que les discussions ne pourraient pas débuter avant l’obtention de certains accords, au sujet des implantations par exemple. Cet espoir est vain et inutile.
Dans le passé, Israël a prouvé sa capacité à faire des compromis et à conclure la paix. C’est ce qui a été fait avec l’Egypte puis avec la Jordanie. Les négociations ont été directes, sans conditions et ont conduit Israël à la paix avec ses deux voisins.
J’ai eu la chance de participer à ces négociations de paix bilatérales et je suis certain que la paix ne serait jamais advenue si l’une des deux parties avait imposé des conditions préalables avant d’accepter de parler avec l’autre.
Mesdames, Messieurs, Chers Amis,
Pour conclure, je voudrais rappeler le sort du jeune franco-israélien Gilad Shalit, toujours prisonnier du Hamas, depuis juin 2006 et dont la famille est sans nouvelle.
Je voudrais dire combien nous apprécions la position de la France et les propos du Président de la République, la semaine dernière au diner du CRIF, qui s’est engagé à ne pas abandonner Gilad à son sort, « un sort que rien ne saurait justifier ».
Et le Chef de l’Etat a rappelé qu’il voyait « Gilad Shalit comme un Français et que toucher à Gilad Shalit, c’était s’attaquer à la France ».
Ces propos qui sont pour nous d’un immense réconfort nous sont allés droit au coeur.
Je vous remercie.
Photo : D.R.