Le CRIF en action
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Publié le 22 Mai 2009

Dix regards croisés sur l’Europe

Le dimanche 7 juin auront lieu les élections européennes. La newsletter du CRIF a interrogé des responsables du CRIF pour savoir ce qu’ils attendaient de cette consultation, et s ils se rendront aux urnes.

Que représente pour vous l’Europe ?

Gérard Unger, membre du bureau exécutif du CRIF : C’est un projet et un idéal commun qui permet d’une part de préserver la paix sur notre continent et d’autre part de construire à terme une grande puissance économique et politique qui, je l’espère, pourra être un modèle social.

Albert Roche, président du CRIF Aquitaine : L’unité européenne c’est avant tout le développement de nos pays, ce sont des projets communs et un esprit. Par ailleurs, je crois fermement que l’Europe permet d’améliorer nos conditions de vie

Alain Belhassen, président du CRIF Sud-Est : C’est la libre circulation sur un vaste territoire qui est très riche, c’est un vrai décloisonnement et une ouverture.

Jean-Pierre Allali, membre du bureau exécutif du CRIF : C’est une chance pour chacun de nos pays, car nous sommes des entités relativement faibles au regard du monde et de pays émergents comme la Chine. Nous avons besoin de nous unir pour constituer un ensemble stable et relativement grand.
Même si certains pays ont tendance à râler ou à se plaindre, c’est la seule solution qui va nous permettre par ailleurs d’éviter qu’une nouvelle dévaste l’intérieur du continent européen. Mais, surtout nous constituons ainsi un bloc économique, une Europe de la culture et du savoir, une Europe dans laquelle les citoyens vont approcher la culture de l’autre et se reconnaître en un projet commun

Evelyne Ascot, membre du comité directeur du CRIF : L’Europe ? C’est l’avenir et la paix. C’est la seule possibilité !

Eliane Klein, délégué du CRIF région Centre : C’est le symbole de la démocratie, une idée forte. Les nations peuvent enfin s’unir, travailler ensemble et tout cela autour de valeurs communes. Par ailleurs, l’Europe est ouverte sur le monde.

Michel Zaoui, membre du bureau exécutif du CRIF : C’est un projet et un idéal commun. Je crains cependant que d’avoir commencé par l’Euro n’ait pas été une bonne chose ! On ne crée par facilement une identité commune à partir d’une économie commune. Je crois que l’économie doit venir quasiment en dernier.

Jacqueline Keller, directrice générale d’honneur du CRIF et vice-présidente de la commission du souvenir : C’est un moyen pour éviter des guerres, notamment les guerres désastreuses qui ont opposé l’Allemagne et la France, par le passé.
Aussi, je crois fermement que la construction de l’Europe permet et permettra d’éviter de nouvelles guerres, à l’intérieur de notre continent. C’est aussi un moyen de réguler les marchés financiers, tout en permettant à la fois à des intellectuels et des travailleurs de se déplacer librement à l’intérieur de l’Union.

Edwige Elkaim, membre du comité directeur, vice-président du CRIF Grenoble-Isère : On ne peut que saluer l’initiative dont le but était de former une Europe commune, pour construire quelque chose ensemble, afin que nous œuvrions ensemble et que nous réfléchissions et traitions des problèmes en commun, sur le plan agricole, éthique, économique, social…. L’union fait la force !

Yonathan Arfi, conseiller du président du CRIF : C’est une communauté de valeur et notamment le garant de la démocratie pour l’ensemble des pays membres de l’Est comme de l’Ouest. C’est aussi un projet. Je considère que c’est un projet à définir et dans lequel chacun doit s’impliquer à son niveau.

Irez-vous voter ?

Gérard Unger : Oui. Parce que la question précédente montre l’importance de l’Europe. Il est essentiel à mes yeux de participer à la construction de l’Europe.

Albert Roche : Moi personnellement oui, je voterai. Je crois qu’il est important d’aller voter, de montrer que l’Europe ne peut pas se construire sans nous.

Alain Belhassen: Bien sûr que j’irai voter, parce que je suis pour cette ouverture et ce décloisonnement de l’Europe. Il me semble même que l’Union européenne manque d’institutions plus fortes. Par ailleurs, je n’ai pas peur que l’Europe se renforce, se développe, parce qu’en renforçant notre Europe on pourra développer les particularités locales, régionales et nationales.

Jean-Pierre Allali: Bien entendu que je vais voter ! J’en profite pour vous dire que je fais partie de ceux (au sein du CRIF) qui prônent l’inscription de chacun d’entre nous dans le parti de leur choix. En adhérant à une formation politique, il me semble que c’est la seule solution pour participer à l’avenir de notre nation et de l’Europe.

Evelyne Ascot: Je serai en Israël à ce moment là. Mais, si j’étais en France le 7 juin, je vous assure que j’aurai voté.

Eliane Klein: Oui, parce que je crois en l’Europe en tant que citoyenne française. Il me semble très important de participer à cette construction et tout aussi important de renforcer l’Union européenne.

Michel Zaoui: Je pense qu’une élection a une grande vertu démocratique. Il faut donc voter même si, comme c’est mon cas, je n’ai pas de préférence affichée.

Jacqueline Keller : Bien sûr, parce que je considère que si on ne vote pas et massivement, cela veut dire tout simplement que l’on se désintéresse de l’Europe. Vous savez, il y a beaucoup de choses à faire dans cette Europe-là depuis que les fondateurs l’on créer, il y a beaucoup de choses à améliorer et à voir ou revoir de très près et tout cela est très important.

Edwige Elkaim : Bien sûr que j’irai voter. Je trouve qu’il est essentiel que nous participions à la construction européenne. Il est important que nous apportions notre soutien à ceux qui nous représenterons. Nous avons un rôle à jouer. Le pire c’est l’abstention !

Yonathan Arfi : Bien sûr. Parce que je considère que c’est un devoir d’aller voter. Je suis content d’aller exprimer ma voix.

Propos recueillis par Marc Knobel



Photo : D.R.