Si Alain Dolium s’est engagé dans la politique, c’est d’abord à partir de son expérience personnelle et de son combat contre le déterminisme social. « Je n’ai connu l’existence des grandes écoles que vers 20 ans, je n’étais pas informé. » Fort de son expérience de cette inégalité dans l’information, Alain Dolium s’engage pour aider les jeunes à oser se construire dans des orientations d’excellence, au sein d’association comme le « 21ème siècle », et au côté de Richard Descoings, le directeur de Sciences-Po Paris.
Dans une France où « l’ascenseur social est grippé », « les jeunes des quartiers ne se retrouvent pas dans les figures que leur revoient les médias », et cèdent alors à la « paranoïa », à la « théorie du complot », pensant que certaines catégories de la population française leur font barrage. « Je ne suis pas pour la discrimination positive, souligne Dolium, je suis pour la reconnaissance des compétences, où qu’elles soient ». C’est pourquoi Alain Dolium a créé « l’observatoire français de la diversité », qui n’a pas seulement pour objectif de promouvoir la diversité ethno-raciale, mais « toutes les diversités ».
Alain Dolium constate que la baisse de la croyance en la méritocratie républicaine et le déclassement social des parents dans certains quartiers a conduit à un renouveau de la recherche dans le religieux, ce qui peut aller jusqu’au radicalisme et à des comportements illicites. « Je suis inquiet », a dit Alain Dolium. Mais « notre planche de salut, c’est de favoriser la mixité sociale dans les sphères d’influence » et de « rétablir la valeur travail ». Contre les tentations communautaristes, il faut « désenclaver », a répéter le chef de liste du Modem. En Ile-de-France, il faut désenclaver ce qui participe de la structuration du communautarisme : les transports en commun, centralisés vers Paris, pas suffisamment développés en 2è et 3è couronne.
S’exprimant sur le devoir de mémoire, Alain Dolium a raconté comment il a enseigné la Shoah à ses enfants, métisses antillais et suédois. « Au début, je leur ai parlé de l’opération Moïse, je leur ai montré le très beau film « Va, vis et deviens », les enfants se sont identifiés aux personnages ». C’est à partir de cette épisode de l’historie d’Israël, celle du sauvetage des juifs éthiopiens, qu’Alain Dolium a raconté l’histoire du peuple juif, et aborder, avec ses enfants, la Shoah.
Photo : D.R.