Ancien « refuznik » soviétique, le ministre qui a passé trois ans au Goulag avant de parvenir à faire son alyah est l’un des fondateurs, avec Nathan Sharansky, du parti Israel-be-Alyah. Dans une atmosphère détendue et amicale, il a répondu aux diverses questions qui lui ont été posées et une discussion animée a suivi qui a porté, essentiellement, sur les problèmes de communication. Comment se fait-il, en effet, qu’Israël, qui est une grande démocratie, dont les réalisations, dans les domaines de la technologie, de la culture ou des sciences, sont remarquables, ne parvient pas à faire connaître au monde cette réalité positive, continuant à subir une réprobation injustifiée ? Est-ce parce que les centres de décision en matière de « hasbara » sont multiples ? Sans oublier l’apparition de Facebook et de Twitter. En tout état de cause, ne serait-ce que pour des raisons de liberté et de démocratie et aussi pour des raisons budgétaires, on ne saurait unifier l’ensemble de la communication. Ce qui reste problématique, c’est l’attitude des médias avec lesquels il faut entreprendre un véritable travail d’information.
Autres sujets abordés au cours de cette très intéressante réunion : la délégitimation d’Israël, la démographie avec, en corollaire cette interrogation : « Comment Israël peut-il aider la diaspora à maintenir juifs les Juifs ? », l’avenir de Guysen TV, les événements en Libye, l’obsession de la presse à propos des implantations alors qu’aucune nouvelle implantation n’a été créée depuis longtemps et l’attitude de certains députés arabes israéliens.
Le président du CRIF était accompagné de Meyer Habib, vice président, Haïm Musicant, directeur général, Jean-Pierre Allali, membre du Bureau Exécutif et Ariel Amar, conseiller Assistaient également à l’entretien Pierre Besnaïnou, président du FSJU, Gil Taïeb, vice-président du FSJU et une délégation du Consistoire Central conduite par Jack-Yves Bohbot, vice-président.
Photo : © 2011 Erez Lichtfeld