Mais, qui est Edwige Elkaim ? « Après mon rapatriement d’Algérie, j’ai vécu et j’ai grandi à Grenoble. Ma famille s’est installée dans cette belle ville et je ne l’ai jamais quitté. J’aime passionnément ma ville, d’ailleurs j’ai été membre du conseil de l’office de tourisme de Grenoble. De plus, en tant que professeur dans l’enseignement public, je m’intéresse à la jeunesse grenobloise. Enfin, j’ai monté plusieurs projets avec la ville de Grenoble dans le cadre de mes différentes fonctions. » Edwige Elkaim a également un parcours de militante. A Grenoble, elle a été présidente du B’nai Brith de 1991 à 1994. Elle a également été membre de nombreuses associations de l’Isère (FSJU, AUJF…), également membre du jumelage Grenoble-Rehovot. En 1995, elle a été élue vice-présidente du B’nai Brith Europe, qui est composé de 27 pays. Elle a ensuite été élue présidente du B’nai Brith France qui rassemble 65 associations en France, puis elle a été réélue en 2003. Les combats récurrents d’Edwige sont nombreux : le travail de mémoire, notamment. Elle est membre de l’exécutif du musée de la résistance et de la déportation de Grenoble, depuis dix ans. Elle a été à l’origine d’une exposition qui a été présentée en 1997, dans ce musée : « Etre Juif en Isère », elle a œuvré aussi pour l’exposition présentée au musée du cinquantenaire de Bruxelles : « La résistance des Juifs d’Europe face à la solution finale. » Paris et Vienne ont accueilli cette exposition par la suite. En 2005, Edwige Elkaim a été élue au Comité Directeur du CRIF. Plus récemment, elle a été nommée par le président du CRIF, Richard Prasquier, co-présidente avec Nathalie Cohen-Beizerman, de la commission du CRIF « Femmes dans la cité ».
Pour la newsletter du CRIF, Edwige Elkaim raconte enfin que Jean-Louis Medina l’a sollicité pour préparer la relève et être à ses cotés. Il voulait qu’elle favorise une meilleure connaissance du terrain, sur le plan associatif. Riche de cette expérience, elle a accepté d’être vice-présidente de la délégation du CRIF de Grenoble-Isère, avant de se présenter à la présidence. « Mon combat c’est défendre ma communauté et les valeurs du judaïsme, c’est aussi permettre à Israël de vivre en paix dans des frontières sûres et reconnues. C’est tout cela que je continuerai à défendre, c’est cela que je mettrai en œuvre à la tête de cette délégation, avec tous mes amis et amies du département ».
Photo : D.R.