Gila Eldan a la rencontre des Juifs de France

Le ministre venait d’avoir une entrevue avec son homologue française, Nathalie Kosciusko-Morizet, ministre de l’Écologie, du Développement durable, des Transports et du Logement ainsi qu’avec des représentants du ministère des Finances, notamment pour débattre de la politique future de l OCDE à laquelle Israël vient d’être admis, pour ce qui concerne l’ « économie verte ». La France étant un leader mondial en matière d’environnement, les discussions ont porté sur la coopération franco-israélienne en matière d’écologie. Pour Gila Eldan, si l’on veut réussir, du point de vue israélien, le pari de la collaboration à l’échelle de la Méditerranée trois partenaires sont essentiels : le gouvernement français, le gouvernement israélien et la communauté juive de France.

Le ministre a reconnu qu’Israël, préoccupé depuis sa création par la construction de l’État, le renforcement de l’armée, le développement de son industrie et les questions de sécurité, a quelque peu délaissé les problèmes liés à l’écologie. Mais la population israélienne est, de nos jours, de plus en plus intéressée par les dégâts occasionnés par la pollution de l’air comme de l’eau. Dès lors le sujet prend de l’importance. On a pu le voir à l’occasion du récent drame de l’incendie du Carmel. Le réchauffement climatique est aussi au centre des préoccupations nouvelles du public israélien.

Dans un exposé très riche, le ministre, rappelant l’excellence des performances d’Israël en matière de traitement des eaux salées a donné des exemples de belles réussites comme les recyclages divers, la production d’électricité par utilisation des déchets et méthanisation (Véolia) ou encore le projet, qui verra le jour en 2011, de lancement à grande échelle de véhicules électriques.

Abordant des sujets plus politiques, Gila Erdan a rappelé qu’Israël est favorable à des négociations sans conditions préalables, mais que les Palestiniens devaient reconnaître le caractère juif de l’État d’Israël et arrêter, régulièrement, d’introduire de nouvelles requêtes, comme le gel de constructions. Il a également insisté sur le fait que du point de vue israélien, il est bon que l’économie palestinienne soit bonne et se développe.

Dans son intervention, Richard Prasquier a tenu notamment a insister sur le fait que le monde a tendance a oublier que la résolution 242 des Nations unies sur laquelle on continue de s’appuyer prévoit, dans sa version anglaise qui fait autorité, un retrait d’Israël « de » et non pas « des » territoires.

Le président du CRIF était accompagné de Haïm Musicant, directeur général, de Meyer Habib et Ariel Goldmann, vice-présidents, de Francis Kalifat, trésorier et de Jean-Pierre Allali, membre du Bureau Exécutif. Des délégations du FSJU et du Consistoire Central étaient également présentes. Le ministre était, pour sa part, entouré de plusieurs membres de son cabinet.

Photo : © 2010 Erez Lichtfeld