Le CRIF en action
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Publié le 31 Octobre 2008

Grand succès du diner du CRIF à Montpellier

Le dîner annuel du CRIF Languedoc-Roussillon a été l’occasion d’une soirée exceptionnelle particulièrement réussie. Plus de quatre cents personnes se sont retrouvées le 29 octobre 2008 dans les salons du Château de Pouget à Vérargues dans les environs de Montpellier. La Garde des Sceaux, ministre de la Justice, invitée d’honneur très attendue, a été la vedette incontestable de ce dîner auquel assistaient de nombreux élus, des représentants des principales religions, des universitaires et des magistrats ainsi que des responsables associatifs. On notait la présence de la maire de Montpellier, Hélène Mandroux, de Cyrille Schott, préfet de région, de Jacques Blanc, sénateur de la Lozère, de Jean-Claude Gayssot, ancien ministre, de François Commeinhes, maire de Sète, du consul d’Algérie, Chabane Berdja, du consul d’Espagne, Josep Maria Bosch, du consul du Maroc, Sidi-Abdelfattah Elkadiri, de Patrick Everarts De Velts, de l’ambassade de Belgique, du chancelier monégasque, Eric Loustau et de Christophe Plane du consulat de Monaco, du Grand rabbin René-Samuel Sirat, du rabbin de Montpellier, Didier Kassabi, du vicaire général, Monseigneur Régis Coste, de Jacques Guin pour l’Eglise réformée, de Mohammed Moussaoui, président du CFCM, de Patrick Hammel, représentant bouddhiste et de Jean-Christophe Mielnik, de la Maison du Tibet


Une forte délégation venue de Paris, représentait le CRIF national : le président Richard Prasquier entouré de Haïm Musicant, directeur général, Meyer Habib, vice-président, Francis Kalifat, trésorier, Jean-Pierre Allali, membre du Bureau Exécutif et Claude-Gérard Marcus, membre du Comité directeur. Avaient fait également le déplacement des responsables régionaux du CRIF : Alain Belhassen, président du CRIF Sud-Est et Yvan Levy, membre du comité directeur du CRIF de Toulouse.
Intervenant en premier, le président du CRIF Languedoc-Roussillon, Hubert Allouche a fait un large tour d’horizon des problématiques auxquelles le CRIF est particulièrement sensible : lutte contre l’antisémitisme, avec un rappel de l’action de René Cassin, l’un des rédacteurs de la Déclaration des Droits de l’Homme et dont un collège qui porte le nom, non loin de Montpellier a été récemment souillé de tags racistes, inquiétude devant la multiplication des dictatures à travers le monde et face au véritable rapt, par des pays totalitaires, du Conseil des Droits de l’Homme de l’ONU à Genève. Inquiétude aussi à l’approche de la Conférence de suivi de Durban 1, en avril prochain, à Genève alors que la Commission préparatoire est présidée par une libyenne ! Pour Huber Allouche, « le Conseil des Droits de l’Homme est devenu une farce ». Et la réunion de Genève risque, elle aussi, d’en être une, et une mauvaise !
La menace iranienne avec un président qui appelle à la destruction d’Israël, pays où vient de se rendre, rappelle le président Allouche, Rachida Dati dont il cite les propos , empreints d’émotion, tenus à Yad Vachem. Enfin, Hubert Allouche, affirmant avec force sa foi en la France, a fustigé ce « tout à l’égout » qu’est devenu Internet, espérant que la République saura protéger nos enfants devant ce fléau.
Lui succédant, Rachida Dati a tenu à dire combien elle était touchée par l’accueil qui lui a été réservé. Pour elle « les dîners du CRIF sont toujours un moment de joie, de convivialité et d’émotion ». Evoquant l’Affaire Dreyfus, elle a estimé que l’Histoire de France et celle de la communauté juive se confondent. « J’ai un immense plaisir à me retrouver au sein de la communauté juive qui me rappelle ma propre histoire » a déclaré la garde des Sceaux, ajoutant : « Je partage avec la communauté juive les combats contre l’injustice ». Défendant la laïcité positive chère au président Sarkozy, la ministre, évoquant l’antisémitisme, a déclaré : « Quand on agresse un Juif parce qu’il est juif, c’est la France entière qui est touchée ». Evoquant sa récente rencontre avec le président Shimon Peres en Israël, Rachida Dati a eu des mots très chaleureux : « Quel immense chemin parcouru par le peuple juif après deux mille ans d’exil… Israël, c’est la renaissance de l’espoir et le retour de la justice », n’hésitant pas à affirmer que le peuple d’Israël « c’est le plus brillant, le plus ouvert, le plus démocratique ». Rappelant ce qu’elle a dit à Ramallah même, à savoir que « le terrorisme est injustifiable », elle a eu une pensée émue pour l’otage franco israélien Guilad Shalit.
Avec émotion, elle a évoqué le diplôme qui lui a été remis à l’occasion de la plantation d’un arbre sur le Mont des Oliviers à Jérusalem au nom de sa mère.
Le président du CRIF, Richard Prasquier, a conclu en évoquant le voyage émouvant à Auschwitz en compagnie du père Chouffani, s’est félicité de la présence dans la salle de Jean-Claude Gayssot, à l’origine de la loi éponyme et, parlant de la ministre, a considéré que « L’exemple du parcours de Rachida Dati, c’est ce qu’il y a de plus beau dans la France ».
Ce dîner était consacré aux Droits de l’Homme et dédié aux Justes parmi les Nations. On dénombre 129 Justes en Languedoc-Roussillon et les différentes tables dressées dans le salon du château avaient symboliquement reçu le nom de familles de Justes. Un Trophée du CRIF-Roussillon spécial a été décerné à Madame Edith Moscovic, à l’époque enfant cachée et sauvée par des Justes.
Une soirée remarquable qui restera dans les mémoires.