Le CRIF en action
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Publié le 28 Septembre 2006

Hortefeux : « Il est inacceptable que l’Iran puisse se doter de l’arme nucléaire ! »

Accueilli par Roger Cukierman le président du CRIF, Brice Hortefeux le ministre délégué aux collectivités territoriales, a été l’invité du petit-déjeuner du CRIF mercredi 27 septembre à Paris.


Evoquant la crise des banlieues de l’année dernière, Brice Hortefeux a estimé qu’elle pourrait se reproduire car « Les corrections à apporter sont extrêmement longues ». Pour le ministre, « Il faut casser la ghettoïsation et faire preuve d’une très grande vigilance vis-à-vis des mineurs ».
Il a reconnu qu’il y avait « incontestablement une montée du prosélytisme islamique qui touche des populations précarisées mais aussi les femmes ». Le ministre délégué a estimé qu’il fallait prendre extrêmement au sérieux les déclarations récentes de terroristes salafistes d’origine algérienne qui viennent de faire allégeance à Al Qaida et ont identifié la France comme ennemi numéro un.
A quelques mois de l’élection présidentielle, Brice Hortefeux a indiqué que Nicolas Sarkozy dont il est proche, « continuera d’avancer avec ses convictions », même s’il peut apparaître comme étant en décalage avec une partie du microcosme politique.
Selon l’ancien député européen, « en 2002, le débat a été escamoté sur le fond et sur la forme. 2007 doit être l’occasion d’une confrontation projet contre projet. Il n’est pas question d’avoir un dialogue avec les leaders de l’extrême droite. Par contre, il faut démontrer aux électeurs de l’extrême droite qu’ils ont fait fausse route ».
Brice Hortefeux pense que « La France est aujourd’hui sur un fil. Elle peut basculer si elle se rapproche du modèle italien, mais elle peut aussi s’inspirer des modèles britannique ou scandinave et concilier une politique dynamique de l’emploi et en même temps, protéger un certain nombre d’acquis sociaux ».
Brice Hortefeux a indiqué aux responsables et aux Amis du CRIF qu’il avait milité pour que Nicolas Sarkozy se rende aux Etats-Unis pour le cinquième anniversaire des attentats du 11 septembre. Il a noté que l’on « constate un grand décalage entre le microcosme anti-américain et la population qui se souvient que les Etats-Unis sont nos alliés et qu’ils sont venus à plusieurs reprises nous défendre ».
Brice Hortefeux a rappelé que le président des Etats-Unis ne reçoit jamais des personnalités politiques autres que des président ou des chefs de gouvernements : « Il a donc voulu donner un signal fort en recevant Nicolas Sarkozy ».
Le ministre s’est étonné de la polémique autour du séjour américain du ministre d’Etat, rappelant que Nicolas Sarkozy avait déclaré : « Nous sommes des alliés des Etats-Unis, pas des ralliés ».
Le ministre a déclaré qu’« Il est plus honorable de serrer la main du président américain que celle du président russe ou chinois ».
Faisant part de son analyse sur l’Iran, Brice Hortefeux a estimé que « les déclarations répétées du président iranien sont indignes : il nie la shoah et veut rayer Israël de la carte ». Sur le dossier nucléaire, Brice Hortefeux a rappelé la position française, estimant inacceptable que l'Iran puisse se doter de l'arme nucléaire. Il a noté que le 22 août dernier, l’Iran a refusé la proposition de la communauté internationale, qui avait indiqué sa disponibilité à aider Téhéran à acquérir le nucléaire civil contre son renoncement à l’uranium enrichi. « Face au refus iranien, deux attitudes sont possibles : des sanctions telles que les proposent les Etats-Unis, ou l’attitude graduée proposée par le président de la République qui préconise de poursuivre le dialogue sans exclure, en cas d'échec, le recours aux sanctions », a-t-il conclu.
Photo : © 2006 Alain Azria