Ilan avait été choisie par une bande composée d'une vingtaine de personnes, dirigée par Youssouf Fofana, du fait de la richesse qu'on lui prêtait en raison de son appartenance à la communauté juive. L’antisémitisme des auteurs du crime et les conditions de séquestration et de mort du jeune homme ont suscité une vive émotion en France, y compris au plus haut niveau de l’État. Un premier procès s’est déroulé d'avril 2009 à juillet 2009, selon les règles de publicité restreinte puisque deux des membres du gang étaient mineurs au moment des faits. Youssouf Fofana a été condamné à perpétuité.
Le président de la République, Nicolas Sarkozy, lors de son allocution au dîner du CRIF, mardi 9 février 2011, s’est déclaré «heureux» que le jugement en appel des assassins d’Ilan ait été prononcé, et a confié porter «comme un douloureux souvenir le fait que nous n'avons pu retrouver Ilan que quelques minutes avant sa mort. Cela restera pour moi un échec, malgré tous les moyens et toutes les forces que nous avions engagés » (Nicolas Sarkozy était ministre de l’Intérieur à l’époque).
« Le jugement en appel des tortionnaires et des assassins d'Ilan Halimi est, je le crois, exemplaire. Non seulement il a permis d'établir la terrible réalité mais il a rappelé que dans notre pays, agresser ou tuer quelqu'un en fonction de sa religion ou de son origine était un facteur aggravant », a affirmé le président. « Il a rappelé, aussi, que personne ne pouvait se prévaloir d'un conflit qui se déroule à des milliers de kilomètres pour justifier son crime. Il a rappelé à des criminels qui ont cherché à se faire passer pour des soldats qu'ils n'étaient que des criminels, des criminels du plus bas étage qui soit, parce que criminels et lâches. »
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