Comme l’ont rappelé plusieurs orateurs, la quasi-totalité des juifs étrangers vivant sur le sol national se sont, dès la déclaration de la guerre contre l’Allemagne nazie en septembre 1939, engagés dans l’armée française. Sur une population de 160.000 juifs étrangers, plus de 25.000 s’engagèrent dans les bureaux de recrutement, ce qui représente la majorité des hommes en âge de porter les armes.
La part qu’ils prirent dans les combats de Narvik aux batailles de la Somme, de l’Aisne et des Ardennes en 1940, fut héroïque. Des milliers d’entre eux tombèrent au Champ d’Honneur. Ils étaient pour la plupart des hommes que rien ne prédestinait à tenir un fusil et pourtant ils le firent avec bravoure. Les survivants se retrouvèrent prisonniers dans les stalags en Allemagne.
En dépit de leur engagement pour la défense de la France, ceux évitèrent la captivité, furent comme tous les juifs, impitoyablement persécutés, dépouillés de leurs biens, internés dans des camps en France, livrés aux bourreaux nazis et exterminés dans les camps de la mort. De nombreux engagés volontaires juifs de 1939 qui échappèrent à cette féroce répression ont rejoint la résistance intérieure, la France libre.
Richard Prasquier, le président du CRIF a salué le « travail exemplaire de l’Union » et appelé à continuer à « porter le souvenir des combattants » Rappelant les rafles, il a déclaré : « la France a failli ».
Richard Prasquier a dénoncé le retour de certains populismes, y compris en France. Il a enfin évoqué le sort de Gilad Shalit, emprisonné depuis cinq ans, non pas comme prisonnier de guerre mais comme otage et qui n’a eu aucune visite de la Croix-Rouge.
Le CRIF était également représenté par Claude Hampel, président délégué de la commission du souvenir, David Fuchs, membre du comité directeur et Haïm Musicant, directeur général
Photo : D.R.