Un large tour d’horizon des problématiques liées à sa charge a été brossé par le ministre. En premier lieu, la question essentielle de l’eau, si nécessaire à l’agriculture israélienne. Israël est très préoccupé par la question des réserves qui atteignent souvent un seuil critique malgré le développement de canaux et de pipe-lines. Néanmoins, Israël demeure un pays exemplaire, en tête, devant l’Espagne, selon un rapport de l’ONU, des pays qui purifient le mieux leur eau. Des projets en Israël, près d’Ashkelon et dans le Néguev ont été évoqués. Le ministre, pour sa part, aimerait voir cette entreprise s’investir encore plus en Israël.
Si Israël détient quelques ressources en eau, il lui faut tout acquérir dans le domaine de l’énergie. D’où la nécessité de diversifier ses approvisionnements en s’adressant notamment à la Colombie, à l’Afrique, à l’Indonésie ou encore à la Russie.
Pour ce qui est du gaz, un gisement prometteur a été découvert sur la côte d’Ashkelon. S’engageant dans une analyse plus politique, le ministre a considéré que ceux qui prétendent qu’Israël profite indûment d’une eau qui n’est pas la sienne, devraient s’informer mieux : la majorité des localités de Judée-Samarie sont connectées au réseau israélien. Par ailleurs, aucun des pays arabes, y compris l’Autorité palestinienne, ne pratique, à l’instar d’Israël, une politique drastique d’économie d’eau. Hélas, Israël communique mal et ce sont des choses qui ne sont pas connues en France et dans le monde.
Il y a quatre-vingt ans, dans de nombreux pays, on disait aux Juifs : « Allez donc en Palestine ». Aujourd’hui, c’est invraisemblable, on nous dit : « Juifs, quittez la Palestine ». C’est un comble. Nos racines sont en terre d’Israël, depuis des millénaires, a martelé le ministre, lisant en français un texte « sioniste » de Napoléon quand il se trouvait en Terre sainte. On ne met pas assez l’accent sur le droit imprescriptible des Juifs sur la terre d’Israël. Dans un autre domaine, nous ne pouvons pas accepter les propos du président Obama sur l’illégitimité de l’extension des implantations. En conclusion, a dit Uzi Landau, qui a également évoqué la Turquie, l’Iran et la Syrie, cela suffit : nous ne devons plus être constamment sur la défensive. Il faut mettre en avant nos droits et notre fierté.
A cette rencontre à laquelle participait également le président du FSJU Pierre Besnainou ,le président du CRIF était accompagné par Meyer Habib, vice-président, Francis Kalifat, trésorier, Jean-Pierre Allali et Raoul Ghozlan, membres du Bureau Exécutif, André Bénayoun, délégué du CRIF -94 , Haïm Musicant, directeur général et Édith Lenczner, en charge de la communication.
Photo (Uzi Landau) : D.R.