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Lors de cette réunion, co-présidée par Sylvie Bermann, directeur des Nations-Unies et des organisations internationales au quai d’Orsay et de François Zimeray, Ambassadeur chargé des droits de l’homme et en présence de Jean-Baptiste Mattei, ambassadeur de France aux Nations Unies, Marc Knobel, chercheur au CRIF qui représentait l’institution a exprimé l’inquiétude de la communauté juive : « Nous nous souvenons de ce qui s’était passé lors de la conférence de Durban, en 2001. Cette conférence devait être un rendez-vous historique et l’occasion d’un retour sur l’histoire. Finalement elle prit des allures de western. Et nous assistâmes à la première grande conférence antiraciste antisémite de l’histoire ! Nous ne voulons donc pas que cela se reproduise. Lors du dernier dîner annuel du CRIF, le 13 février 2008, le Président de la République avait rappelé « le traumatisme de la conférence de Durban de 2001, et les débordements intolérables qui ont fait de cette conférence une tribune contre l’Etat d’Israël. » Nicolas Sarkozy avait ajouté qu’il « n’acceptera pas que les dérives et les outrances de 2001 se répètent », a précisé Marc Knobel. « La question qui se pose donc maintenant est de savoir à quel moment précisément la délégation française et l’Union européenne quitteront la conférence, faute d’avoir pu obtenir un consensus sur des questions essentielles. Nous savons que des pays veulent museler la liberté d’expression en parlant de diffamation des religions. Nous savons aussi qu’un certain nombre de pays reviendront sur le droit international, mettant en danger le corpus existant. Par ailleurs, les accusations répétées contre Israël -faisant de ce pays, la quintessence absolue du mal et une exception- ne sont pas tolérables. Cette conférence est une tartufferie », a conclu Marc Knobel.