L’Europe avec Israël

Au Pavillon d’Armenonville, où l’invité d'honneur était Noam Shalit, père de l’otage israélien Guilad Shalit, très entouré, Frédérique Ries, vice-présidente de l’E.F.I. et Patrick Gaubert, tous deux députés européens, ont joué les présentateurs dans un show très réussi, très bon-enfant et néanmoins très fort quant aux déclarations politiques.

« Comment aider Israël, que nous aimons et dont nous aimons le peuple, à préserver sa démocratie et à vivre en paix ». Telle doit être, selon Patrick Gaubert, la question fondamentale que doivent se poser les « Amis Européens d’Israël ». Il ajoutera plus tard : « Nous faisons face à des groupes pro-palestiniens très structurés et nous devons veiller à défendre Israël sans jeter la pierre aux autres ». L’ancien président roumain, Ion Iliescu considère, pour sa part, que « L ‘Europe doit jouer un rôle plus important afin de promouvoir la paix et la sécurité au Proche-Orient nécessaires pour assurer la stabilité internationale ». Denis Simonneau, directeur de cabinet de Jean-Pierre Jouillet, secrétaire d’Etat chargé des Affaires européennes, évoquant le récent voyage du président Sarkozy en Israël, a rappelé les liens anciens et solides entre l’UE et Israël, appelant au renforcement de la coopération dans les domaines politiques et sectoriels, ajoutant qu’en 2009, le plan d’action avec Israël sera renouvelé et concernera l’éducation, la recherche, les nouvelles technologies, les transports, l’énergie et la coopération régionale. Quant au député Gunnar Hökmark, président de l’E.F.I. et vice-président du PPE, il a tenu à rappeler que « nous sommes les amis d’Israël et de la liberté ». Le président Shimon Peres qui n’a pas pu faire le déplacement, avait envoyé une lettre qui a été lue avant que Noam Shalit, très émouvant et très incisif intervienne, prévenant que « la fenêtre d’opportunité qui permettrait une libération de son fils est en train de s’estomper progressivement ». Le public lui a réservé une « standing ovation ».

Le ministre tchèque des Affaires étrangères, K. Schwatzenberg a rappelé l’aide militaire essentielle apportée par la Tchécoslovaquie en 1947 à l’Etat naissant d’Israël.

La soirée s’est achevée par un concert de Noa, accompagnée de son guitariste, qui a notamment interprété l’air favori d’Itzhak Rabin et offert, en prime, à un public conquis, une belle interprétation de l’Hatikva, avant que retentisse l’hymne européen.

Parmi les invités, on notait la présence de la présidente du parlement israélien, Dalia Itszhik, du président d’ « Israël Béteinou », Avigdor Lieberman, de S.E. Dany Shek, ambassadeur d’Israël, de Nicole Guedj, ancien ministre, de François Zimeray, ambassadeur des Droits de l’Homme, de Claude Goasguen, maire du 16^ème arrondissement, du député Hervé Mariton, du député lituanien Emmanuelis Zingeris, de Michel Gourary, directeur de l’ENF, du docteur Sydney Ohana, président d’Hadassah-France , du politologue Frédéric Encel, de Philippe Karsenty ou encore du publiciste Jacques Séguéla et du financier israélien Edouard Cukierman.

Le CRIF était représenté par son président, Richard Prasquier entouré de Meyer Habib, vice-président, de Francis Kalifat, trésorier, de Jean-Pierre Allali, membre du Bureau Exécutif, de Martine Ouaknine, présidente de la Commission « Régions » et de Roger Cukierman, président d’honneur.

Peu avant le début de la soirée, pendant le cocktail d’accueil, les invités ont pu admirer une très belle exposition consacrée à l’action de l’association israélienne « Save a child’s heart ».

Un colloque de qualité et une très belle soirée.