Le CRIF en action
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Publié le 22 Décembre 2008

L’ambassadeur tchèque au CRIF : nous ne (nous) laisserons pas faire !

A quelques jours du début de la présidence tchèque de l’Union européenne, une délégation du CRIF composée de Meyer Habib, vice-président, du Professeur Raoul Ghozlan et de Manek Weintraub, membres du Bureau exécutif, vient d’être reçue par Pavel Fisher, l’ambassadeur de la République tchèque à Paris.


Les participants ont rappelé les liens historiques existant entre la Tchécoslovaquie et Israël, puisque lors de la guerre d’indépendance, il y a 60 ans, Prague était aux côtés du jeune Etat, en lui fournissant volontaires, armements et munitions. A titre anecdotique, Ezer Weizman qui devait devenir président de l’Etat a « ramené » quelques avions Messerschmitt en Israël. L’ambassadeur, à propos du bouclier anti-missile, a rappelé l’importance que son pays apportait à sa souveraineté et à son indépendance en particulier, depuis le conflit russo-géorgien de l’été dernier.
La question du prochain sommet entre l’Union européenne et Israël dans le courant de l’année prochaine a été évoquée. Il prend un relief particulier dans la perspective de l’élévation des relations entre Israël et les 27.
Il est très important que l’Union européenne, en particulier par la voix de sa nouvelle présidence, adopte une position d’une extrême fermeté par rapport à la future conférence de Durban 2, ont plaidé les représentants du CRIF.La newsletter du CRIF avait noté que Prague avait voté avec dix autres pays contre un projet de la résolution finale de cette réunion, lors de l’assemblée générale de l’ONU le 25 novembre à New-York.
La question du nucléaire iranien et des menaces brandies par son président, ont fait l’objet d’un parallèle avec la situation qu’a connue la Tchécoslovaquie en 1938 lorsqu’elle a été confrontée à l’absence de réactions des démocraties occidentales face aux menaces d’Hitler. On peut comprendre que la République tchèque manifeste une extrême compréhension de ce problème et une grande sensibilité vis-à-vis de ce sujet.
Raoul Ghozlan a rappelé qu’il avait été invité en septembre 2008 à Prague par l’ambassade de France et l’association de médecine tchèque francophone pour donner des conférences et qu’il espérait poursuivre, avec son hôte, les relations scientifiques et médicales franco-tchèques.
Photo D.R.