Le CRIF en action
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Publié le 12 Février 2010

L’archevêque d’Alger, désappointé par la situation des religions en Algérie

Le ministre algérien des Affaires religieuses, Bouabdallah Ghlamallah, a voulu un débat serein sur les religions. En organisant, le 10 février 2010, un colloque à Alger, auquel étaient invités des professeurs et des religieux d’Asie, d’Europe et d’Amérique, le ministre voulait apporter la preuve que la diversité religieuse a bel et bien sa place en Algérie. Ghaleb Bader, archevêque d’Alger, reconnaît que certains points sont positifs comme la reconnaissance de l’existence d’autres religions que l’Islam. Mais sa satisfaction s’arrête là. Il demande purement et simplement l’abrogation de l’ordonnance de 2006 réglementant l’exercice du culte.




Ce n’est pas l’avis du ministre, qui estime que ce texte ne fait que réguler certains aspects pratiques comme il le fait pour la mosquée. Ce qui n’empêche pas le représentant de la communauté chrétienne d’énumérer ses griefs. Il pense qu’il n’est pas opportun de restreindre l’exercice du culte dans des lieux précis. Selon lui, des chrétiens sont éparpillés à travers de nombreux points du pays où il n’y pas nécessairement d’églises. Il demande alors que des salles soient affectées à l’exercice du culte, une fois par semaine. Même si les textes réglementaires ne sont pas abrogés, ils pourraient au moins être assouplis pour prendre en charge cette doléance, suggère-t-il. Tout le monde lui oppose une fin de non-recevoir.



Les réticences de l’Algérie à répondre favorablement à ces demandes sont justifiées par le ministre des Affaires religieuses par des considérations de sécurité nationale. «Personne ne veut qu’il y ait des minorités religieuses en Algérie car cela risque d’être un prétexte pour les puissances étrangères de s’ingérer dans les affaires intérieures du pays sous couvert de protection des droits des minorités», assène-t-il.



Photo : D.R.



Source : lexpressiondz.com