La cérémonie du 18 juillet 2010 à Grenoble

Devant le Monument de la Déportation, plus d’une centaine de personnes se sont recueillies en écoutant la prière des morts suivie de celle pour la République entonnées par le Rabbin Arié Tolédano. Ainsi les enfants des écoles juives de Grenoble, ont déposé une bougie du souvenir devant le monument dans un silence et une dignité fort impressionnante. Puis Edwige Elkaim-Sebban, Présidente du CRIF a prononcé un discours fort émouvant, évoquant les justes qui « sont l’honneur de la France. Cette France qui n’a jamais été à Vichy. Leur courage nous enseigne, qu’il y a toujours d’autres alternatives, à la lâcheté et à la résignation» ; sans concession pour rappeler « Participant de la Shoa, la Rafle du Vel’ d’Hiv’, constitue une blessure singulière de l’âme française, qui est nôtre. La honte particulière qui s’attache à cette tragédie tient en ce que la France « manquant à sa parole…livrait ce jour là, ses protégés à leurs bourreaux » selon l’expression en 1995 du Président de la République ».

Cette cérémonie s’est déroulée en présence de nombreuses personnalités civiles, politiques et militaires, le Sous Préfet de l’Isère, le 1er Adjoint de la Ville de Grenoble, la Vice présidente du Conseil Général, le Commandant de la gendarmerie et bien sûr les associations de déportés, dont l’Amicale D’Auschwitz présidée par notre amie Simone Lagrange, et s’incliner devant ces survivants de l’enfer, « ces éclaireurs, parvenus jusqu’au cœur de l’obscurité qu’ils ont vaincue, ils sont aujourd’hui notre lumière » comme l’a souligné la présidente du CRIF.

Après le message de Monsieur le Ministre Falco transmis par le Sous Préfet, chacun des corps constitués a déposé une gerbe à la Mémoire des victimes de la rafle du Vel’ d’Hiv et en hommage des Justes de France, avant de saluer tous les portes drapeaux.

Photo : D.R.