A l’heure ou le processus de libération de Gilad Shalit entre dans une phase critique entre les négociateurs israéliens, égyptiens, allemand et le Hamas, le New York Times du mercredi 9 décembre publie une analyse de fond sur le rapport très intime que les Israéliens entretiennent avec Gilad. Extraits :
« La majorité des Israéliens est favorable à l’échange… « Pour nous, toute transaction, même déraisonnée, est raisonnable », affirme Tal Goren, réalisateur d’un documentaire diffusée récemment sur la chaine israélienne Arutz 10 et intitulé « une famille prise en otage » (nana10.co.il). « C’est une affaire d’émotion, pas de logique »… La notion de « pidyon Shvuyim » (le sauvetage des captifs) est profondément ancrée dans l’identité israélienne, par des racines religieuses et nationales… Le rabbin Levi Weiman-Kelman la fait remonter à la Genèse, avec l’enlèvement de Lot, neveu d’Abraham, pour le sauvetage duquel le peuple juif avait payé une somme énorme… « Nous avons en Israël une division ministérielle et un budget, ce qui n’existe pas dans les autres pays », explique le rabbin… « La distance entre la famille Shalit et le reste des citoyens israéliens est inexistante », dit un autre rabbin. « C’est une affaire très personnelle. La vie d’un israélien est sacrée pour nous »…
Photo : D.R.
Captive Helps Close the Distance Between Israelis (nytimes.com)