Dans la crypte du Panthéon, plusieurs allocutions ont été prononcées, successivement par Pascal Monnet, Administrateur du Panthéon et Martine Le Blond Zola, qui a parlé avec une grande émotion de la fille de Zola (Denise Le Blond-Zola) et de la famille de l’illustre écrivain. Michel Drouin du CNRS a expliqué comment Alfred Dreyfus avait été victime d’un attentat perpétré par Louis Anthelme Gregori, le jour même du transfert des cendres (4 juin 1908). Vincent Duclert, de l’École des Hautes Études en Sciences sociales, a essayé de montrer que cette panthéonisation avait été un échec et que la République a du mal à se souvenir de l'Affaire Dreyfus. Philippe Oriol de la Société d’histoire de l’Affaire Dreyfus (SIHAD) a brossé un tableau exhaustif de ce qui s’était passé tout au long de l’année 1908. Marc Knobel, chercheur au CRIF, a raconté la cérémonie de la panthéonisation (les 3 et 4 juin 1908). Dans son allocution, il a expliqué qu’avec cette panthéonisation, « la droite nationaliste se devait de reconnaître malgré tout sa défaite. Celui qu'elle avait tant décrié, celui qu'elle avait voué au déshonneur se trouve au Panthéon... Et, finalement, par cet hommage, la République reconnaissait à Zola son indéniable talent et en faisait l'exemple même de la Vérité, de la Justice et de l'héroïsme. » Marc Knobel a terminé en disant que « celui que la droite de l'époque présentait comme un "métèque vénitien" est probablement le plus grand de tous les Français. »
Nous vous proposons de lire l'intégralité de l'allocution de Marc Knobel en cliquant sur le lien suivant: http://www.crif.org/uploads/articles/fichiers/le_transfert_des_cendres_de_zola.pdf